Le ministre de la Santé doit s’entretenir demain par visio-conférence avec les acteurs locaux pour dresser un état des lieux de la situation sanitaire à Aix-Marseille. Un renforcement des protocoles pourrait permettre une réouverture « tout ou partie » des bars et restaurants fermés depuis dimanche.

Lors de son point presse, ce soir, le ministre de la Santé Olivier Véran est revenu sur la situation sanitaire à Aix-Marseille, classée zone d’alerte maximale. Une situation qui a contraint le gouvernement à prendre des mesures drastiques dans ces villes, avec la fermeture généralisée des bars et restaurants. Face à la grogne des professionnels du secteur, des élus locaux et acteurs du monde économique, le gouvernement semble avoir changé de stratégie. Ces derniers jours, les professionnels ont fait remonter des propositions visant à renforcer les protocoles sanitaires applicables dans les restaurants.

Toutes avaient jusqu’ici étaient refusées, selon les acteurs locaux.

Le Premier ministre et le ministre de la Santé ont « beaucoup échangé » avec les maires des grandes métropoles, en particulier avec la maire de Marseille. « À la suite de l’ensemble de ces échanges, le gouvernement va, dans les prochains jours, examiner les propositions qui lui sont faites, c’est normal, par les représentants du secteur de la restauration et étudier des règles éventuelles qui pourraient permettre aux restaurants, y compris en zone d’alerte maximale, de rester en tout ou partie, ouverts, mais avec des règles sanitaires renforcées pour permettre de limiter au maximum les risques de contaminations », a déclaré le Premier ministre.

Si Aix-Marseille est toujours en zone d’alerte maximale comme six autres métropoles, « les indicateurs semblent indiquer qu’on pourrait être sur la bonne voie », a expliqué le ministre.

Mais la partie n’est pas gagnée pour autant, car les nouvelles règles doivent être « suffisamment robustes, protectrices, contrôlables », avant d’être soumises au Haut conseil de santé publique. « Si elles étaient validées, elles pourraient alors s’appliquer dans tous les territoires en zone d’alerte maximale », a assuré Olivier Véran.

Par ailleurs, le ministre a insisté sur « la concertation avec les élus locaux, maires adjoints, présidents de métropole… ». C’est justement cette absence de concertation avant les dernières prises de décision de l’État qui a été largement contestée par les élus locaux. «Pour être acceptées, pour être comprises, pour être respectées, il faut évidemment que les Français les comprennent [les mesures]. Le rôle des élus locaux est alors majeur. Raison pour laquelle nous concertons, nous consultons les élus des territoires, surtout lorsque les territoires sont en zone d’alerte, a souligné le ministre de la Santé. Dans l’immense majorité des cas, le diagnostic est partagé, nous recherchons le consensus en toute circonstance et en définitive lorsque des mesures sont à prendre, c’est l’État qui doit prendre ses responsabilités ».

Demain, une visio-conférence est organisée avec l’ensemble des acteurs locaux de Marseille pour faire l’état des lieux de la situation.

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