À l’issue des élections sénatoriales, la droite et le centre renforcent leur majorité au Sénat. La gauche reste le premier groupe d’opposition. Qui est élu dans notre département ?

Le 27 septembre se sont déroulées les élections sénatoriales, avec le renouvellement de 172 sénatrices et sénateurs. Un scrutin qui passe souvent inaperçu du grand public, car ce ne sont pas les citoyens qui se rendent aux urnes.

Dans chaque département, les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par des « grands électeurs » : les députés et les sénateurs sortants, les conseillers régionaux et départementaux, les déléguées des conseils municipaux (95 % des grands électeurs).

Dans les Bouches-du-Rhône, 3 716 « grands électeurs » ont été appelés à voter pour huit représentants pour six ans, au Palais du Luxembourg. Six listes étaient en lice, parmi lesquelles trois sénateurs sortants.

Les résultats

La liste Les Républicains « Cap sur l’avenir de nos villes et villages » (LUD) a décroché trois sièges, avec 36,12% des suffrages exprimés (1243 voix). Ont été élus Patrick Boré, conseiller départemental, Stéphane Le Rudulier, maire DVD de Rognac et Valérie Boyer, députée LR de la 1er circonscription des Bouches-du-Rhône et conseillère municipale de Marseille. Le siège de cette dernière à l’Assemblée nationale devrait être occupé par son suppléant et maire des 11-12 , Julien Ravier (LR). Ce dernier a été entendu dans l’enquête sur des soupçons de fausses procurations dans l’entre-deux tours des municipales la semaine dernière.

La liste d’union de la gauche « Pour un territoire solidaire, démocratique et écologique » (LUG) a remporté 28,68 % (987) soit trois sièges : Jérémy Bacchi, secrétaire départemental du PCF, Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre de François Hollande et ex-députée PS, et Guy Benarroche, secrétaire régional EELV, adjoint au maire de la Bouilladisse.

Jean-Noël Guérini, élu sortant au Sénat depuis 1998 et ancien président du Département, a été réélu pour un troisième mandat avec « 13 au cœur » (LDIV) (15,63% (538).

Le Rassemblement national a réussi à conserver son unique siège au Sénat ; celui de Stéphane Ravier. Le conseiller municipal conserve son poste de sénateur. Sa liste « Libertés communales, identité provençale » (LRN) a obtenu 10,03% (345 voix).

Avec 8,81% des suffrages (303 voix) la liste du parti présidentiel, « Renaissance 13 : Pour une Provence écoutée par la France et l’Europe » (LUC), menée par le maire de la Roque-d’Anthéron, Jean-Pierre Serrus, n’obtient aucun siège. La République en marche n’a pas de sénateurs dans les Bouches-du-Rhône depuis la démission de Michel Amiel, maire des Pennes-Mirabeau, en août 2020.

La liste URP13 « L’unité républicaine Provençale 13 » (LDIV),  menée par Ludovic Duproux, ancien conseiller municipal de Graveson, (LDIV) et regroupant des personnalités politiques du monde associatif et de la société civile, ne décroche aucun siège.

La tendance nationale

Les élections de ce dimanche renforcent la majorité de droite, puisque le groupe des sénateurs Les Républicains se renforce. Selon les projections, à l’issue du scrutin le groupe Les Républicains devrait avoir 145 à 155 sièges, contre 144 auparavant.

Même en perdant quelques sièges, le Parti socialiste, deuxième groupe parlementaire, reste une force d’opposition de la Chambre Haute du Parlement : 65 sièges contre 71 auparavant.

Le groupe Union centriste (51 sièges dans la précédente assemblée) reste stable avec 48 à 52 sièges.

Si les écologistes parviennent à constituer un groupe avec un peu plus d’une dizaine de sièges, de son côté La République en marche, qui a enregistré un lourd échec aux dernières élections municipales, sauve l’honneur avec une vingtaine d’élus.

La composition des groupes parlementaires sera précisément connue au sein de l’hémicycle, une fois que les sénateurs élus dimanche soir, s’y seront rattachés.

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