Placé en liquidation judiciaire, le journal La Marseillaise voit l’offre de reprise de Maritima médias, présidé par le maire communiste de Martigues Gaby Charroux, examinée ce mardi 21 septembre par le tribunal de commerce. Un rassemblement de soutien et prévu à 8 h 30.
À la suite d’années financièrement difficiles, et d’un ultime coup dur avec la crise sanitaire, le journal La Marseillaise, monument historique de la presse locale créé par des résistants en 1943, a été placé en liquidation judiciaire. Une proposition de reprise par La Provence a déclenché les réticences des salariés avant d’être retirée. C’est finalement l’offre de Maritima médias qui demeure seule en lice pour sauver le journal siégeant au cours d’Estienne d’Orves, et ses 55 salariés.
L’offre déposée en août au tribunal de commerce sera examinée ce mardi 22 septembre, avant que les magistrats ne donnent leur décision « sous quinzaine », explique La Marseillaise dans ses propres colonnes. « Une étape décisive » pour les Amis de La Marseillaise et la CGT, qui appellent à un rassemblement de soutien devant le tribunal « à 8 h 30, 2 rue Émile-Pollak dans le strict respect des règles sanitaires ».
Public et privé au secours de La Marseillaise
La proposition examinée par le tribunal consiste à créer une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui associerait salariés et investisseurs publics et privés. Elle entrerait au capital de la nouvelle société éditrice, au côté de Maritima médias. Cette entreprise parapublique martégale gère la radio et télévision du même nom, et publie le magazine municipal de la Ville de Martigues. Très écoutée sur le pourtour de l’Étang de Berre, la radio diffuse depuis l’année dernière sur les ondes marseillaises.
Du côté des collectivités, différents soutiens financiers sont promis au nom du soutien au pluralisme de la presse. Le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier (LR), annonce une subvention d’investissement de 100 000 euros. La maire de Marseille, Michèle Rubirola (Printemps marseillais) prévoit une participation de la Ville à hauteur de 20 000 euros dans la Scic, qui sera actionnaire de la société éditrice.
Toujours vers la Scic, la Ville de Martigues « s’est engagée à lui accorder une avance en compte courant de 284 200 euros, pour une durée de deux ans et renouvelable une fois », selon Maritima. Le maire communiste de Martigues, Gaby Charroux étant lui même Président du conseil d’administration et directeur général de Maritima. La commune du Rove (PCF) apporterait également un soutien financier au projet de reprise.