La semaine dernière, les professionnels de l’immobilier marseillais étaient réunis autour de la chambre départementale des notaires des Bouches-du-Rhône pour faire le point sur la situation dans le département. Globalement, même si les prix continuent à baisser notamment à Marseille, la situation est très hétérogène selon que l’on se trouve dans un secteur ou un autre, ou selon le bien recherché. Retour sur les chiffres clés qu’il ne fallait pas rater.
Un marché à deux vitesses
Depuis 2011, le prix de vente moyen des maisons anciennes dans les Bouches-du-Rhône est relativement stable : 285 000 €. Mais, cette stabilité masque des différentes importantes selon les secteurs.
#Bouches-du-Rhône
Si l’on se base sur les chiffres donnés en mai 2015, l’évolution annuelle des prix diffère selon le niveau des prix :
- hausse dans les secteurs les plus onéreux (Aix-en-Provence, la Côte Bleue, secteur de la Ciotat, bassins d’Aix et d’Aubagne), entre 1% et 5% sur un an.
- baisse dans les autres secteurs, à l’exception du bassin de Berre, entre 1% et 3% sur un an.
A Marseille par contre, après avoir augmentés entre 2010 et 2013, depuis l’an dernier les prix sont orientés à la baisse. À fin mai 2015, le prix médian d’une maison ancienne s’établit à 298 500 €. Ce budget varie du simple au double selon les arrondissements : de 195 000 € dans le 16e à 466 500 € dans le 7e.
Selon Me Jean Coulomb, Président de la chambre départementale des notaires des Bouches-du-Rhône « Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Le marché immobilier des Bouches du Rhône ne déroge pas à la bonne règle et cette année encore nous surprend. C’est en fait l’hétérogénéité qui domine tant dans les secteurs géographiques que dans la typologie des biens vendus. Après des années de hausses qui nous faisaient presque croire que les arbres poussaient jusqu’au ciel, après une rupture sèche mais de courte durée qui nous faisait certainement penser que les grandes crises ne seraient plus de ce siècle, le frémissement très vite qualifié de croissance molle qui a suivi nous a ramenés à la dure réalité d’une crise durable. »
Poursuite de la baisse des prix dans le département
La baisse des prix des appartements anciens entamée en 2012 se poursuit avec une évolution de -3,1% à fin mai 2015. Le prix au m² médian d’un appartement ancien dans les Bouches-du-Rhône s’établit ainsi à 2 450 €, soit 200 € de moins qu’en 2012.
#Bouches-du-Rhône
Cette tendance en baisse est observée dans la plupart des secteurs. Quelques exceptions, le bassin de Salon, Aix-en-Provence et le bassin d’Aubagne où les prix progressent légèrement (+1% sur un an).
Contrairement au marché des maisons anciennes, les secteurs les plus chers voient leur prix diminuer, notamment dans les secteurs de Cassis et de la Ciotat avec respectivement -11,4% et -7,8% sur un an.
#Marseille
A Marseille, la tendance est similaire à celle observée sur l’ensemble du département avec des prix en baisse depuis 3 ans. À fin mai 2015, le prix au m² médian se monte à 2 270 €, en baisse de 5% sur un an. Les prix diminuent dans tous les arrondissements à l’exception du plus cher, le 8e, où les prix se stabilisent à 3 050 € le m².
À l’inverse, le 1er arrondissement accuse la baisse la plus forte avec -13,9% sur un an. Dans les autres arrondissements, les diminutions oscillent entre -0,2% dans le 16e et -7,9% dans le 10e.
Le marché tiré vers le haut par les petits logements
Le prix au m² des appartements neufs dans les Bouches-du-Rhône est en légère hausse (+0,6%) à fin mai 2015. Cette tendance est portée par les appartements de moins de 3 pièces dont les prix au m² et les parts progressent. Au niveau des secteurs, la tendance est contrastée :
- le bassin d’Aubagne se distingue avec des prix en hausse de 4,6% sur un an,
- dans la préfecture les prix sont stables à 3 730 € le m²,
- dans les autres secteurs les prix du neuf reculent entre 2% et 8%.