Hier soir, le candidat d’Ensemble pour Marseille, Bruno Gilles, a réagi aux résultats du second tour des municipales devant plus d’une centaine de militants. Battu dans son secteur acquis depuis 1995, par la tête de liste du Printemps marseillais, Michèle Rubirola, il a exprimé sa surprise et une grande émotion.
C’est avec beaucoup d’émotions que s’est exprimé Bruno Gilles, hier soir, dans sa permanence du 4e arrondissement de Marseille. Battu par Michèle Rubirola (Printemps marseillais) dans le 3e secteur, qui a remporté 56,99% des suffrages contre 28,88%, Bruno Gilles a dit prendre « acte de sa défaite », ressentant « une profonde tristesse et une grande déception, après 22 mois de campagne hors du commun ».
Exprimant tantôt de la fierté, tantôt des regrets, le candidat s’est livré sur ses ressentis à l’annonce des résultats. « Nous avons proposé aux Marseillais un programme participatif de qualité : les électeurs n’y ont pas adhéré. J’ai échoué malgré toute l’énergie déployée. J’ai échoué malgré un fol espoir que j’ai senti naître au fil des mois d’une campagne qui ne nous a pas permis de nous exprimer pleinement. Pas de débats, pas de meetings, une crise sanitaire, des soupçons de fraudes aux procurations, tout ça a amené à un certain dégoût de l’exercice démocratique dans la population. Hélas, je ne suis pas parvenu à renverser la tendance ».
#Municipales2020 Le candidat d’Ensemble pour Marseille @brunogilles13 s’est rendu à sa permanence en cette fin de campagne. « Nous avions senti venir la vague du Printemps Marseillais mais pas aussi forte que ça. C’est une situation inédite » pic.twitter.com/IC4OEyFTpZ
— made in marseille (@MadeMarseille) June 28, 2020
« Il y a toujours une fin »
« Il y a clairement une vague Printemps marseillais. J’adresse mes félicitations à Michèle Rubirola et à Benoit Payan. Nous avons mené une campagne digne et courageuse. Je regrette ce soir la très forte abstention. Cela pose question pour les scrutins à venir. J’ai été élu pour la première fois maire de secteur en 1995. J’ai servi avec passion, jour après jour, ces quartiers que nous avons améliorés, avec Marine Pustorino. J’en suis fier. Bonne chance aux 4 – 5. Bonne chance à Marseille ».
C’est avec la voix tremblante de celui qui contient ses émotions qu’il a conclu sous des applaudissements nourris : « Il y a toujours une fin. Et bien la fin, mes chers amis, c’est ce soir ».