Une globe-trotteuse s’est lancée dans un périple de 6000 kms à pieds afin de faire connaître sa pathologie : la fibromyalgie, une maladie handicapant tout le corps. Elle arrivera le 20 juin dans la cité phocéenne.
C’était une aventure que Violette Duval, 35 ans, devait terminer courant avril. Avec l’arrivée du Covid-19, le projet n’a pas pu aboutir en temps et en heure. Et pourtant, la motivation, elle, est toujours bien présente. Atteinte de fibromyalgie, une pathologie caractérisée par des douleurs musculaires et articulaires dans tout le corps, la jeune femme a décidé de changer la donne, munie d’une poussette et de ses convictions.
Diagnostiquée en 2010, elle vit aujourd’hui avec de nombreuses contraintes et milite pour une reconnaissance de cet état physique. « J’ai commencé ce challenge il y a un an, depuis le mont Saint-Michel, retrace Violette. Je devais arriver le 4 avril à Marseille alors que j’étais à 15 jours de l’arrivée. J’ai déjà parcouru plus de 6000 kms, pour mon arrivée prévue le 20 juin, cela en fera 6700 au compteur. J’ai fait ce périple pour sensibiliser les gens à cette maladie qui est très peu connue. Elle ne se voit pas, alors que ce sont des douleurs en permanence, c’est très contraignant, et il n’existe ni de remède ni de recherches là-dessus. Nous ne sommes pas reconnus par sécurité sociale, certains nous disent que c’est dans notre tête, c’est très frustrant. Donc j’essaie d’en faire parler au maximum pour alerter les consciences et pour que l’on vive mieux avec. La marche est un sport qui soulage mes douleurs, je ne supporte pas de rester statique par exemple, cela me fait souffrir. Pour d’autres, c’est le vélo qui les aide à atténuer les maux. »
25 à 35 kms par jour
Confinée en Normandie, elle s’apprête à reprendre le cours de son voyage alors que ses proches vont la raccompagner à Gruissan, dans l’Aude, où elle s’était arrêtée. Avec une poussette, dans laquelle elle met toute ses affaires, Violette a déjà sillonné toute la côte Ouest, puis a continué son chemin en passant par le Portugal, l’Espagne et le Sud de la France. « C’est une expérience pendant laquelle j’ai pu rencontrer beaucoup de gens, notamment parce que j’ai placé un petit panneau sur la poussette, où il est écrit »6000 kms pour la fibromyalgie ». Ça interpelle les gens ; ceux qui ne savent pas ce que c’est me demandant, les autres s’étonnent de la poussette. Cela permet de parler de cette cause ».
A raison de 25 à 35 kms journaliers, la Normande et Marseillaise de coeur arrivera dans la capitale sudiste le 20 juin, dans le courant de l’après-midi. « J’aimerais m’établir à Marseille, j’aime la chaleur, j’aime y randonner. J’attends de voir les opportunités de travail que j’y trouverai, mais c’est en tout cas mon prochain projet, dès que j’aurai réalisé celui-ci ! »