De Cassis à Marseille, en passant par La Ciotat, Martigues, Carry-le-Rouet… de nombreuses communes ont demandé la réouverture de leurs plages. Leur accès pourrait être autorisé avant le 1er juin, mais…

A l’occasion d’une conférence de presse, ce jour, le préfet de Bouches-du-Rhône, Pierre Dartout, est revenu sur la question de réouverture des plages. Au départ prévue pour le 1er juin, elle a été avancée « dans le cadre d’une concertation étroite avec les maires qui ont, bien sûr, une grande connaissance de leurs terrains et des besoins de leurs populations, d’autant que dans le Sud la fréquentation des plages se fait beaucoup plus tôt qu’ailleurs ». 

Cela étant, le préfet a averti : « Il faut que les choses se fassent dans les meilleures conditions en termes de sécurité sanitaire, ce qui n’est pas évident sur les plages, surtout sur les plages méditerranéennes où il n’y a pas de marée, et où les plages sont plus étroites que sur le littoral atlantique. Il y a des spécificités et des précautions à prendre pour éviter que les gens ne soient les uns sur les autres, respectent les mesures barrières et faire en sorte pour autant que tout le monde en profite ».

Des nouveaux modes de fonctionnement inédits

Le préfet a indiqué que de nouveaux modes de fonctionnement sont à prévoir « tout à fait inédits » pour certaines ouvertures des plages, pour que tout le monde y trouve son compte, sans pour autant que cela ne mettent en péril les enjeux sanitaires. « On va devoir faire preuve de beaucoup d’innovation, et je sais qu’avec les maires on peut travailler sur ce sujet ».

Il se mettra « rapidement » en lien avec le maire de Marseille, mais également les élus des autres communes du littoral pour « voir dans quelles conditions les choses peuvent être mises en place, et là aussi de façon progressive ».

Si la méthode n’est pas encore arrêtée, certaines plages pourraient ainsi voir un système de roulement être mis en place, pour permettre de limiter le nombre de personnes. « Ça peut exister dans certains magasins dans lesquels il y a des files d’attentes importantes, des tickets donnent un rang d’attente pour être servi. On peut imaginer des choses comparables. Il peut y avoir d’autres systèmes possibles, mais pour l’instant nous en sommes au début de notre réflexion, ce qui veut dire que ce ne sera pas immédiatement opérationnel le 11 mai ». 

« On ne pourra pas aller à la plage comme avant »

Hier, le préfet maritime a autorisé le retour des plaisanciers et tous les loisirs nautiques à partir du 11 mai avec deux limitations : ne pas s’éloigner à plus de 54 milles marins (pour faire écho aux 100 km terrestres) et ne pas transporter plus de 10 personnes à bord des bateaux.

Le préfet Pierre Dartout a précisé que les activités nautiques à moins de 300 mètres ne pourront être autorisées que dans « la mesure où les accès aux plages pourront être parfaitement bien organisés. Il y a un travail qui nous attend bien évidemment pour prendre en compte les besoins de tous, parce que la mer est un bien commun. Les conditions sanitaires sont telles « qu’on sera conduit à faire des aménagements, on ne pourra pas aller à la plage comme avant, ce sera quelque chose de particulier. »

Accès au Frioul et au Parc National des Calanques

Quant à l’accès au Frioul. Le sujet sera concerté avec la Métropole et la Mairie de Marseille dans les jours à venir.

Le Parc National des Calanques, lui, restera fermé. « C’est un sujet particulièrement sensible que nous aurons à traiter avec le maire de Marseille et le président du Parc National des Calanques », a souligné le préfet. Et de confirmer : « Pour l’instant, la baignade à partir des Calanques, par voies terrestres, n’est pas possible. C’est la même réglementation que pour les plages, et l’accès au parc terrestre n’est pas possible ».

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