Créée il y a seulement deux mois, la Fondation de Marseille a décidé de lancer l’initiative territoriale #MarseilleSolidaire, pour aider les publics fragiles à faire face à la crise sanitaire actuelle.

Venir en aide aux plus fragiles sur le territoire marseillais, et particulièrement dans les domaines du logement, de l’alimentaire et de l’éducation. Telle est la mission de la Fondation de Marseille, créée le 12 février dernier.

A l’origine du projet, on retrouve Fabrice Alimi, fondateur du Groupe AA Novelis, à l’origine du Lab Zéro, Christophe Baralotto, co-fondateur de Provepharm & MailinBlack, à l’origine de Dégun sans stage, Fabrice Necas, président d’Argeste, Cirocco, Voices’Prod, Mistral Events et Provence Mécénat, directeur général d’Only Pro Group, à l’origine de Provence Mécénat, Cyril Zimmermann, co-fondateur d’AdUX, de HiPay, de FelixCitybird, du cinéma bistrot La Baleine et de l’école du numérique La Plateforme.

Dans le contexte actuel, les fondateurs ont décidé de lancer l’opération #MarseilleSolidaire. Objectif : mobiliser des fonds auprès des entreprises du territoire et les reverser aux associations, structures et groupements agissant localement afin de soutenir et amplifier leurs efforts et répondre rapidement, efficacement et durablement aux urgences crées par l’épidémie.

Entretien avec Fabrice Necas, directeur général Only Pro Group et président de la Fondation de Marseille

Comment est née l’opération #MarseilleSolidaire ?

Lors du lancement en février, nous avions déjà identifié trois projets que nous voulions accompagner. Avec le Covid-19 et le confinement, ces trois projets sont dont en stand-by, car deux sur les trois nécessitaient des dates précises, avec la présence du public. Cette situation nous a aussi coupé dans notre élan concernant la récolte de dons, car nous avions pas mal de promesses. On a donc réfléchi rapidement à une alternative, pour pouvoir mener une première action avec la Fondation de Marseille, parce qu’on ne pouvait pas rester silencieux pendant cette période.

On s’est rapproché de la Fondation de France, [qui héberge l’antenne marseillaise, ndlr], qui avait lancé une initiative nationale, en leur demandant s’il était possible de flécher via la Fondation de Marseille des actions sur le territoire marseillais; et donc faire un appel aux dons auprès des entrepreneurs et entreprises marseillaises, sur le même schéma que ce que l’on voulait faire initialement. On a eu un accord très exceptionnel par la Fondation de France, pour récolter des dons au sein de la Fondation de Marseille. Ils seront intégralement réinjectés sur les projets à caractère caritatif en lien avec la période d’urgence actuelle et dans les domaines du logement, l’alimentaire et l’éducation.

Des projets ont-ils déjà été identifiés sur le territoire ?

Il y a déjà le projet Boussole, qui vise à distribuer 80 000 repas, dans les quartiers qui en ont besoin à Marseille. Celui du Carillon, dispositif lancé par l’association La Cloche; Les casseroles solidaires qui permet aux personnes dans le besoin de bénéficier de repas de qualité chaque semaine. La Banque alimentaire stricto sensu… Puis il y a aussi des projets éducatifs comme Fraternité Belle de Mai, l’école de l’eau vive à Coudoux, sui sera plutôt suivie par la Fondation de France. C’est juste le démarrage.

Les entreprises sont-elles prêtes à participer, compte tenu du contexte ?

Nous les pionniers, nous sommes quatre, on remet au port, avec 15 000 euros, sur le projet Boussole. Nous avons également pris contact avec plusieurs grosses entreprises. Onet, par exemple, a déjà donné son accord. D’autres nous ont fait un très bon accueil, comme Ricard, la fondation Daher… plusieurs artistes marseillais, et des personnalités du monde sportif aussi. [Le chanteur Alonzo, fondateur du complexe sportif 13by Puma, vient d’ailleurs d’annoncer son soutien à hauteur de 30 000 euros, lire ici]

En gros, on part déjà avec 70 000 euros. Ce qui est déjà un très bon début pour une action qui n’a pas encore eu de communication. Et il ne faut surtout pas oublier que beaucoup de PME vont participer à ce projet-là, à leur niveau, à hauteur de 1000 ou 2000 euros, mais c’est déjà excellent. On aura beaucoup de dons de dimension moins importante, mais on compte beaucoup sur cet effet d’entraînement.

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