Une minorité de personnes travaille pour fournir l’essentiel : eau, électricité, communications, collecte des ordures… Qui sont ces héros du quotidien à Marseille ?
Les personnels soignants ou encore les associations d’aide aux plus démunis sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire et sociale. Il pourrait sembler que le reste de la France est confiné, et c’est peut-être votre cas. Pourtant, lorsque vous ouvrez le robinet, allumez votre chauffage ou vous connectez à internet pour le télétravail, c’est toute une armée qui est à l’oeuvre, malgré l’épidémie, pour maintenir ces services de première nécessité.
Ils sont éboueurs, électriciens, techniciens télécom, ou égoutiers… Portraits de ces travailleurs masqués.
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Égouts, stations d’épuration, rejets… Le traitement des eaux continue
Une fois la douche finie, le traitement des eaux commence. Maintenir le bon fonctionnement des réseaux hydrauliques, de la station d’épuration, des égouts, des avaloirs de rue, pour éviter les rejets polluants das le milieu… « Sur 440 collaborateurs, 240 restent mobilisés. La moitié en astreinte, l’autre à temps plein », explique Yves Fagherazzi, directeur du Service d’assainissement Marseille Métropole (SERAMM), délégataire de service public pour la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Sous nos pieds, les égoutiers sont en première ligne. Leurs interventions sont réduites au minimum, mais ils doivent maintenir les bonnes capacités hydrauliques du réseau. Au plus près des eaux usées, et donc potentiellement du virus, leurs conditions de sécurité, déjà drastiques en temps normal, sont décuplées. « Nous avons des équipements entièrement étanches, avec des masques à oxygène comme pour la plongée », raconte le chef égoutier Paul Sumian.
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Il a pu compter sur le soutien sans faille d’une équipe « très engagée malgré le risque. Dont certains n’ont pas hésité à repousser leurs congés. Ils ont de quoi être fiers, ce sont des travailleurs de l’ombre et la reconnaissance est rare. Car mieux ils font leur boulot, moins on parle d’eux ».
Les agents du Seramm doivent notamment se former en urgence pour être polyvalents et pallier à la réduction des effectifs. Ainsi, les égoutiers peuvent intervenir sur la station dépuration Géolide qui tourne toujours à plein régime malgré des effectifs réduits à 40 %. Heureusement, pour la cheffe de service Production eau, Laura Pischedda : « la quantité d’eaux usées que l’on traite n’a pas trop bougé avec le confinement. Et il y a moins de pics qu’avant. Notamment ceux du matin, quand les gens se préparaient avant le travail ».