Une nouvelle étude menée par l’IHU Méditerranée Infection à Marseille, dévoilée hier sur Twitter par le professeur Didier Raoult, apporte de nouveaux chiffres sur l’utilisation de la chloroquine.
Vendredi 27 mars, Didier Raoult a diffusé les résultats d’une étude menée par ses équipes de l’IHU sur l’utilisation de la chloroquine contre le coronavirus. Cette nouvelle étude fait suite à un premier test mené sur 24 patients, dont les résultats ont suscité un succès fulgurant pour l’infectiologue marseillais dans la presse nationale et internationale. Quand certains s’enthousiasment et voient en lui le rôle du « sauveur » contre le virus, certains médecins appellent toujours à la prudence.
Une nouvelle étude concluante menée sur 80 patients ?
Cette nouvelle étude dévoilée hier a été menée sur 80 patients admis entre le 3 et le 21 mars. Tous ont reçu un traitement par l’association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine. Résultat : un homme de 86 ans est décédé très peu de temps après sa prise en charge et un autre de 74 ans est toujours hospitalisé en unité de soins intensifs. Tous les autres ont vu leur état s’améliorer. L’âge moyen des patients était de 52 ans. Et à ce jour, à l’IHU, sur 870 patients traités, on compte un seul décès.
Mais, ce test clinique est encore loin de réunir toutes les conditions nécessaires à sa validation par la communauté scientifique, car il n’y a pas eu de recours à un groupe de contrôle. « Notre étude porte sur 80 patients, sans groupe contrôle car nous proposons notre protocole à tous les patients ne présentant pas de contre-indication. C’est ce que nous dicte le serment d’Hippocrate que nous avons prêté » s’est défendu l’intéressé sur Twitter.
Nouveaux résultats de l’IHU Méditerranée Infection : 80 patients traités par une association hydroxychloroquine/azithromycine.https://t.co/31ZO4OPyRv
— Didier Raoult (@raoult_didier) March 27, 2020
Selon nos confrères des Échos, un autre médecin assure aussi avoir prouvé l’efficacité du traitement du professeur Raoult. Le docteur Zev Zelenko (New York) explique avoir traité près de 500 patients en une semaine, sans hospitalisation.
Reste que la recherche continue et que le dispositif européen “Discovery » doit tester l’efficacité de 5 types de traitement sur plus de 3 200 malades, parmi lesquels l’association hydroxychloroquine/azithromycine, défendue par l’IHU depuis de nombreuses semaines. Les résultats sont attendus dans 5 semaines. L’organisation mondiale de la Santé (OMS) va aussi lancer son propre essai clinique d’ampleur : “Solidarity”.