Marseille et sa Communauté urbaine MPM font actuellement l’objet d’une grosse remise en question en matière de propreté. Depuis l’arrivée du nouveau président, Guy Teissier, au printemps dernier, MPM met les bouchées doubles pour améliorer la gestion des déchets et du nettoiement des espaces publics. Un problème récurrent à Marseille.
C’est dans ce cadre compliqué, que la Communauté urbaine essaye de mettre en place un Contrat Local de Propreté, adopté le 18 juillet dernier, qui rassemblerait à la fois les services de la collectivité, responsable des déchets et de la propreté publique et les acteurs privés comme les CIQ (Comités Inter Quartiers), les bailleurs sociaux et les professionnels de l’immobilier.
Lundi 18 décembre, l’ensemble des acteurs publics et privés du territoire seront réunis au Parc Chanot pour acter définitivement cette charte dans le cadre de la signature d’une déclaration commune d’engagements pour la propreté. Cette réunion devrait également être l’occasion pour tous les présents de faire un point sur les engagements annoncés en juillet.
Guy Teissier dans l’hémicycle du Pharo, siège institutionnel de MPM © Julia Zecconi
Que dit précisément cette charte ?
MPM « s’engage à mettre à disposition des équipements adaptés, en bon état de fonctionnement et en nombre suffisant pour que les professionnels puisse trier et gérer convenablement les déchets générés par leurs activités », indique le Président. Les représentants du monde de l’entreprise s’engagent de leur côté « à promouvoir auprès des professionnels les bons gestes et les bons réflexes en matière de propreté et de tri des déchets » ainsi qu’à « sensibiliser leurs clients à la propreté urbaine et à les inciter à adopter un comportement responsable en ne salissant pas l’espace public ».
Parmi les missions à mettre en place par la collectivité, MPM a décidé de renforcer le rôle des maires des 17 villes autour de Marseille et des maires de secteur sur Marseille, afin de donner plus d’autorité à l’échelon local. Ainsi, chaque maire a désormais un rôle plus affirmé dans la définition et la supervision du dispositif propreté sur leur territoire. Pour conserver la cohérence entre toutes les mairies et garder la main mise sur cette compétence, MPM organisera régulièrement des comités de suivi qui réuniront tous les acteurs concernés.
Ce contrat de propreté se base également sur une meilleure définition des moyens humains et matériels disponibles par secteur ou par ville. Ce qui veut dire qu’une plus grande transparence sera donnée aux maires pour connaitre les effectifs alloués sur leur territoire et les machines dont ils disposent. L’objectif ? Etre toujours plus performant dans la collecte et le nettoyage, grâce à une meilleure organisation.
Signature de la charte de Propreté par Guy Teissier © MPM
La situation qu’il faut à tout prix enrayer !
Les autres engagements de la collectivité : « objectif : propreté ! »
- Augmentation du temps de travail des agents en charge de la collecte et de la propreté (En 2007, un rapport de la chambre régionale des comptes avait quantifié à 3h30 le temps de travail effectif des agents. Désormais, le contrat prévoit une journée type de 7h30 pour les agents de la propreté, avec 5h30 de temps de collecte minimum)
- Instauration de deux tournées minimum pour permettre la collecte après minuit dans les zones commerçantes du centre-ville
- Mise en place d’une troisième intervention si le travail n’est pas satisfaisant
- Une collecte assurée 7 jours sur 7 dans les noyaux villageois dès 2015
- Une augmentation du temps d’intervention des cantonniers, de la propreté mécanisée et de l’enlèvement des encombrants
- Un redéploiement progressif des équipes de la collecte vers la propreté
- Plus de transparence sur les effectifs et la fréquence de nettoiement des rues
- Une fidélisation des cantonniers par quartier pour un meilleur contact avec les commerçants et la population riveraine
Ainsi, tout comme la collectivité qui consent actuellement une réorganisation majeure dans ses services, les Marseillais sont invités à faire de leur côté un effort qui va dans le même sens. Commerçants, artisans, habitants devront donc mettre la main à la pâte et ne plus jeter sur la voie publique. Une belle promesse, qui on l’espère sera respectée par toutes les parties prenantes…