Le torréfacteur Café Corto a enfin un « pied-à-terre » à Marseille ! Dans un vieux kiosque à journaux à hauteur de Périer, sa fondatrice Margaux Sachy souhaite faire voyager ses clients au gré des saveurs de son café.
Avis aux adeptes de cafés et amateurs du lundi matin, le torréfacteur artisanal et bio Café Corto a enfin ouvert sa boutique à Marseille. En réponse à un appel d’offre lancé par la Métropole d’Aix-Marseille Provence, Margaux Sachy, fondatrice et torréfactrice depuis 2018, a entrepris de donner une seconde vie à un vieux kiosque à journaux en le transformant en petit havre du café.
C’est au début du mois de mars, juste avant le confinement, que l’entrepreneuse s’est installée sur l’avenue du Prado : « Au départ, je ne voulais pas me sédentariser, j’en avais un peu peur. J’aimais vadrouiller, aller voir mes clients, discuter avec eux… Mais lorsqu’on a entendu la proposition, d’être dans un endroit populaire, à côté d’une bouche de métro (Périer) était une aubaine, on a foncé », se remémore Margaux, accoudée à son comptoir.
Pendant le confinement, la torréfactrice a décidé de garder son commerce ouvert les vendredis seulement, afin d’effectuer les retraits de commandes de cafés et d’accessoires. Il n’a rouvert en physique que depuis deux semaines.
Une ode au voyage
Dans sa boutique du 8e arrondissement, chaque élément appelle au voyage. Le nom de l’enseigne, tout d’abord : « Corto » pour la célèbre BD du marin aventurier Corto Maltese, un comptoir en forme de proue de bateau, aux tons bleu foncé, s’alliant à merveille avec des murs en bois brut et des silos à café dorés, chinés au cours de l’un de ses voyages en Turquie.
A l’intérieur ou devant la boutique au soleil, le client peut donc venir boire un café aromatique et 100% naturel. Huit types sont proposés, chacun reconnaissable par une couleur et nommé d’après le mot « café » dans la langue de son pays d’origine : l’Indonésien, par exemple, est bleu et répond au nom de Kopi, et le Mexicain, vêtu de vert, s’appelle Chido.
« Je torréfie tous les mardis, il faut laisser le café dégazer deux semaines avant qu’il ne soit servi. Pure origine, pas d’assemblage… Ce sont des cafés qu’on peut appeler de terroir », explique-t-elle.
Un commerce locavore
Et pour accompagner le tout, Margaux vend des viennoiseries signées Aux Voisins (cookies, navettes, etc) ainsi que des petites tasses comestibles, créées par les Petites Françaises, idéales pour déguster son café encore plus longtemps. Elle propose également une partie épicerie fine, où elle vend du thé de chez Lorène Millet, des pots de confiture signés l’Autre Conserverie, du chocolat venu de la Chocolaterie de Mathieu Taborcia et de la bière au café produite par Zoumaï.
« Tous ces produits viennent de la région. C’est important pour moi de travailler sur le côté locavore », insiste la torréfactrice qui entretient d’ailleurs une amitié avec la plupart de ses fournisseurs.
Enfin, Margaux vend de nombreux accessoires comme des théières au design japonais (Kinto, Hario) ainsi que des cafetières Aeropress et la célèbre Chemex, appréciée pour son design vintage.
Vers de nouveaux horizons
Café Corto fait partie de la pépinière d’entreprises le Carburateur depuis maintenant un an et demi. C’est dans cet incubateur du 15e arrondissement que Margaux torréfie son café et s’occupe de ses clients professionnels.
Mais comme toute aventurière qui se respecte, elle envisage d’ici un an de voguer vers un nouveau défi : l’ouverture d’une école du café. Si ce projet n’est encore qu’au stade d’ébauche, elle sait déjà qu’elle y organisera des formations et des initiations centrées autour de sa passion : le café.