Issus de la société civile, l’avocate Zoé Poncelet et l’entrepreneur Pierre-Henri Blanc, tous deux la trentaine, sont têtes de liste pour Samia Ghali dans les 6-8e et les 9-10e arrondissements de Marseille.

Après Gaëtan Poitevin dans le 1er secteur, Alain Lhote, dans le 2e, tous les deux avocats au barreau de Marseille, Samia Ghali a présenté ses deux nouvelles têtes de liste dans le 6-8e et le 9-10e arrondissement. Pour « incarner le changement », comme la sénatrice et candidate aime à le dire, elle mise sur Zoé Poncelet, 31 ans, avocate elle aussi au barreau de Marseille, pour tenir la barre dans le 5e secteur de la ville. 

Cette ancienne championne de voile a posé ses valises en 2012 dans la cité phocéenne pour y trouver « ancrage très fort ». La jeune maman est une femme de gauche et « résolument écolo » : « mon grand-père m’avait offert la carte au PS, ça se faisait comme ça avant », sourit-elle, confiant qu’elle avait jusqu’ici seulement « frôlé » la politique.

Séduite par les engagements de Samia Ghali, « ses convictions et sa combativité », l’avocate en droit public et droit de l’environnement a décidé de se lancer dans cette « folle aventure » à ses côtés.

Zoé Poncelet en quête de justice sociale

Son leitmotiv : la justice sociale. « Je veux une équité territoriale, mais aussi dans l’accès aux soins, je veux de la cohésion, de la sécurité, que l’on prenne du plaisir dans cette ville ». À l’image de Gaëtan Poitevin, son engagement fait écho « aux combats » qu’elle a mené dans sa profession. Le drame de la rue d’Aubagne n’a fait que renforcer sa volonté de passer à l’action, rappelant que la commission du Jeune Barreau avait créé un numéro vert puis une permanence juridique pour aider les délogés, « désemparés », les propriétaires, syndics de copropriétés. « J’avais honte pour la Mairie », lance Zoé Poncelet, qui souhaite aussi faire taire une part de « colère » qu’elle garde en elle « indignée face à l’écurie de cette Ville ». Pour autant, elle ne sera pas « une politicienne », plaide-t-elle, « mais je serai à l’écoute des citoyens ». 

Pierre-Henri Blanc, apolitique mais « fervent défenseur de Marseille »

Même posture pour Pierre-Henri Blanc (aucun lien avec le café). Le Marseillais de 34 ans a lancé la conciergerie « Monsieur Major », qui se déploie en France. L’entrepreneur mène la liste dans le 6-8e, secteur très disputé pour lequel il se confrontera, entre autres, à Martine Vassal (LR) et Yvon Berland (LREM). « Apolitique », il n’a même jamais voté, « car il n’a jamais été convaincu par les candidats ». Il est « par contre un fervent défenseur de Marseille ». 

Lui aussi est habité par une forme de « révolte » qui l’a poussé à sauter le pas « pour faire bouger les choses. C’est une véritable opportunité pour trouver des solutions. C’est le moment ou jamais ». Il souhaite aussi apporter son expérience à ceux qui se lancent dans un projet d’entreprenariat. 

Un moratoire contre le Boulevard Urbain Sud

Dans leurs secteurs respectifs, les nouvelles têtes de liste ont aussi abordé d’autres points précis comme le parc national des Calanques. Le lieu, bien que sanctuarisé, reste pour l’équipe de Marseille avant tout, un site « qui accueille trop de touristes, trop pollué… ». La team prône une vision plus raisonnée, avec des navettes électriques pour s’y rendre, par exemple. « Ça peut aussi créer des emplois », ajoute Samia Ghali. Autre grande priorité : le boulevard Urbain Sud (BUS) « qui va défigurer et polluer des pans entiers de nos quartiers » et contre lequel, la candidate propose un moratoire. 

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