Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé ce mercredi matin qu’il soutenait Martine Vassal (LR) pour les élections municipales à Marseille.
La phrase a été glissée, subtilement, à l’occasion de la présentation de son axe « respirer », mardi 28 janvier. Martine Vassal, candidate LR à la Mairie de Marseille, lâche « oui, parce qu’il me soutient », en réponse à la question : « Pourriez-vous travailler avec Renaud Muselier ? » (principalement, sur la politique qu’elle souhaite mener entre les deux rives de la Méditerranée).
Confirmation, ce matin, du principal concerné chez nos confrères de France Bleue Provence. Le président de la Région Sud clarifie la situation : « Je suis un républicain, je soutiens Les Républicains, ma famille politique, donc je soutiens Martine Vassal. C’est très clair, c’est très simple. Il n’y a aucune trahison, aucune ambiguïté ». Jusqu’à présent, il n’avait pas pris clairement position, continuant à œuvrer pour une réconciliation politique avec l’autre candidat de droite à Marseille, Bruno Gilles, ancien LR.
Une annonce qui peut aussi surprendre lorsque l’on sait que ce dernier et Renaud Muselier sont amis de longue date. Ces « bébés Chirac », qui ont roulé leurs bosses ensemble durant de longues années. Par ailleurs, le président de Région a toujours dit qu’il était préférable d’avoir un « maire à plein-temps » pour se consacrer pleinement à la deuxième ville de France (Martine Vassal étant également la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence).
Le leitmotiv de Bruno Gilles depuis le début de sa campagne. Reste que la logique de partis et les pressions venues des instances nationales, et même de Nicolas Sarkozy, pour que la situation marseillaise rentre dans l’ordre ont été plus forts.
Martine Vassal « surprise et heureuse »
Martine Vassal a déclaré, lors d’une sortie publique, le même jour, être « à la fois surprise et heureuse que Renaud se range à la logique du parti. C’est une surprise d’autant plus agréable que je me suis toujours bien entendue avec Renaud. Je ne comprenais pas son attitude qui mettait en péril sa famille politique.»
Bruno Gilles toujours aussi déterminé
Si la déclaration du jour de Renaud Muselier ne « fait pas plaisir » à Bruno Gilles, et le « surprend même », cela ne change rien à sa « détermination pour Marseille ». Il rappelle par communiqué de presse qu’il s’est affranchit de son parti il y a déjà quelques semaines. « Renaud Muselier est un homme fidèle à son parti, comme nous l’avait appris Jacques Chirac. Aujourd’hui, Chirac n’est plus. Et moi, je n’appartiens plus à aucun parti politique. Mon parti, c’est Marseille. Mon parti, ce sont les Marseillaises et les Marseillais ». Bruno Gilles poursuit donc sa campagne. Il a toujours dit qu’il irait « jusqu’au bout ». Les discussions prévues la semaine prochaine chez Les Républicains, à l’occasion de la commission nationale d’investiture pour les Bouches-du-Rhône, ne devraient rien y changer.