En plus de 79 nouveaux bus hybrides, la RTM a présenté ce matin 15 bus électriques mis en circulation cette année à Marseille. Une opération à 34 millions d’euros qui conduira au renouvellement progressif de la flotte vers du 100 % électrique en 2035.
Le premier pas avait été franchi en 2016 par la Régie des transports métropolitains (RTM), qui inaugurait la première ligne de bus électrique de France. Selon elle, « aujourd’hui, 62 % des voyages effectués sur le réseau sont en énergie non fossile ». Il s’agit aujourd’hui de se projeter sur des transports en commun 100 % électriques à Marseille. Avec une date en ligne de mire : 2035. 15 ans, donc, soit la durée de vie moyenne d’un bus.
Alors que la régie renouvelle sa flotte avec l’acquisition de 79 bus hybrides cette année pour 23 millions d’euros, elle engage également 11 millions d’euros pour 15 nouveaux bus électriques. La moitié de cette somme est prise en charge par le Département des Bouches-Du-Rhône dans le cadre de son Agenda environnemental.
1 % des bus sont électriques aujourd’hui
Car si les tramways et métros sont électriques, c’est la flotte de bus diesel qui concentre la majorité des émissions de CO2 du réseau marseillais. Sur les 600 véhicules en circulation, seuls six sont électriques, soit 1 %.
La part de bus thermiques baissera donc d’un palier significatif cette année, mais principalement grâce aux bus hybrides. « Une solution intermédiaire qui permet de baisser les émissions avec de performances et de coûts intéressants », explique Cédric Saulnier, directeur du matériel roulant de la RTM. Un véhicule hybride coûte en effet 300 000 euros, à peine plus que les 280 000 euros de son homologue diesel.
Plus cher à l’achat, moins cher en consommation
« Les bus électriques, par contre, coûtent 600 000 euros, sans compter la batterie qu’il faut changer à la moitié de leur vie, soit 800 000 euros au total », poursuit-il. Mais un calcul de la consommation relativise l’investissement, puisqu’un diesel « coûte 27 000 euros par an en carburant, contre 4 000 euros pour un bus électrique ».
Sur la durée de vie moyenne d’un bus, c’est 345 000 euros d’économies. Sans oublier les économies d’émissions de CO2, qui peuvent être divisées par 5 en avec l’électrique.
Un renouvellement de flotte 100 % électrique à partir de 2025
Ce n’est qu’en 2025 que l’électrique représentera 100 % du renouvellement des bus en fin de vie à la RTM. Pour l’heure, les quinze nouveaux véhicules électriques de la RTM ont des airs de test, et de mise en concurrence. Ils proviennent en effet de cinq constructeurs différents.
« Il s’agit surtout d’une volonté de pousser les industriels du secteur à travailler ensemble, vers une uniformisation des équipements notamment », assure Cédric Saulnier. En particulier sur les systèmes de recharge, qui diffèrent selon les fournisseurs. Un problème conséquent s’ils sont incompatibles avec certains modèles, ou deviennent caduques.