C’est sans étiquette politique, que la Marseillaise Sarah Soilihi a rejoint le pôle écologiste mené par Sébastien Barles, pour les municipales de mars 2020. Elle sera tête de liste dans le 4e et 5e arrondissement de Marseille. Citadelle du Républicain, Bruno Gilles.
Sarah Soilihi est rompue à l’exercice des campagnes politiques, sous différentes couleurs, mais sans jamais renier ses valeurs de gauche. Pour le scrutin de mars 2020, la Marseillaise a décidé de d’apporter « son soutien et son expertise », à « Debout Marseille ».
Le projet du pôle écologiste conduit par Sébastien Barles est, selon elle, « le mieux structuré, le plus sérieux et qui place le citoyen au centre », face aux défis à relever dans la deuxième ville de France. « Je n’ai pas envie d’un rassemblement d’étiquettes et les Marseillais ne veulent plus de ça non plus, c’est pourquoi je suis là en tant que société civile », a-t-elle déclaré à l’occasion d’une conférence de presse des écologistes. [lire par ailleurs].
Plus qu’un simple soutien, Sarah Soilihi mènera la liste dans le 4e et 5e arrondissement de Marseille. Un combat face Bruno Gilles, qui a été quatre fois maire de secteur. Un fief réputé imprenable pour cette élection. Un nouveau défi pour cette championne du monde de kick-boxing et championne de France de karaté.
Parfois KO mais toujours debout pour Marseille
Sarah Soihili avait été mise en lumière sur la scène nationale, par sa fonction de porte-parole de la France insoumise. La doctorante en droit avait mené la campagne des présidentielles aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, avant d’être tête de liste pour les législatives de 2017, déjà dans le 3e secteur.
Evincée de la liste des européennes LFI, reléguée à la 18e place (9e femme), sur fond de « petits arrangements entre amis », [révélés à l’époque par un militant dans Libé, ndlr], elle avait finalement décidé de jeter l’éponge, avant de quitter les insoumis.
Militante dans l’âme et, à l’époque, orpheline d’un parti qui l’a malmenée, Sarah Soilihi entendait tout de même « rester mobilisée » pour les élections du mois de mai dernier. Pour faire de « l’éducation populaire ». L’une des meilleures manières, selon elle, d’expliquer l’Europe.
Dans le même temps, elle avait longuement échangé avec Benoît Hamon, l’ex-candidat socialiste à la présidentielle, et fondateur de Génération.s. La militante avait ensuite rallié ce mouvement et figurait en seconde position sur la liste citoyenne Printemps européen.