Aujourd’hui, Les Républicains choisissent un candidat pour Marseille entre Martine Vassal et Bruno Gilles. Avant la décision de la commission nationale d’investiture, Jean-Claude Gaudin réitère son soutien à la présidente du Département et de la Métropole Aix-Marseille Provence.

La commission nationale d’investiture LR doit trancher, ce soir, entre les deux prétendants LR à la mairie de Marseille. A ce stade, aucun accord n’a été trouvé entre Martine Vassal et Bruno Gilles. Bien au contraire, leur duel s’est cristallisé au sein de l’hémicycle municipal, lundi, à travers le vote pour le non-renouvellement du bail à l’hippodrome, qui permet désormais de réaliser l’extension du Parc Borély, dont Martine Vassal a fait un projet électoral.

Bruno Gilles et ses soutiens politiques ont voté contre cette délibération, qui apparaît comme un projet « pharaonique de cette candidate [plus de 100 millions d’euros, ndrl] », a soulevé Robert Assante, tête de liste du sénateur LR dans les 11/12e arrondissement.

Pour Valérie Boyer, porte-parole de Martine Vassal, « une ligne rouge a été franchie ». La députée (LR) estime qu’en votant contre le non-renouvellement du bail de l’hippodrome Borély, « des membres de la majorité municipale ont délibérément souhaité mettre un coup d’arrêt au projet d’agrandissement du parc Borély. Cette posture d’un petit nombre d’élus, dictée par un certain opportunisme électoral, met en péril un projet majeur pour créer une véritable forêt urbaine au bénéfice de milliers de nos concitoyens. »

Pour Bruno Gilles, « la politique politicienne réside plutôt dans la précipitation de l’adoption de ce rapport ». Il défend la position d’un élu « responsable et candidat à l’élection municipale (…) Avec 100 millions d’euros, la Ville pourrait plutôt investir pour lutter contre l’habitat indigne, pour les écoles, pour les équipements sportifs… »  

Jean-Claude Gaudin prône l’union mais…

Quoi qu’il arrive à l’occasion de cette commission, les deux prétendants maintiendront leur candidature pour succéder à Jean-Claude Gaudin, en mars 2020. Le maire de Marseille (LR), dans une interview accordée au Figaro, a renouvelé son soutien à Martine Vassal : « Lorsque j’ai cédé ma présidence de la Métropole Aix-Marseille-Provence à Martine Vassal, le gouvernement semblait vouloir réaliser la fusion entre le département et la métropole. Cela aurait été une excellente chose, notamment dans la perspective du développement économique. Au-delà des capacités de gestionnaire dont elle a fait preuve, Martine était la plus apte à conduire cette fusion. En outre, elle bénéficie de plusieurs sondages qui, tous, la mettent en pole position. Aussi, l’intérêt du parti LR est de la choisir parce qu’avec elle, nous pouvons récupérer les électeurs de M. Macron qui s’étaient écartés de nous et qui avaient permis, à Marseille, l’élection de 4 députés En marche ! dont trois d’ailleurs sont issus de la gauche. »

Il explique également à nos confrères être pour l’unité, le rassemblement et l’union. « Et s’il le faut, pour le partage. Ensemble nous sommes capables de garder encore la mairie de Marseille. L’union est d’ailleurs la condition indispensable de notre victoire ».

Comme nous l’avions déjà écrit, deux visions s’opposent : celle de Bruno Gilles d’être un maire à plein temps et celle de Martine Vassal, d’être à la tête des deux exécutifs (mairie et métropole) complémentaires (lire par ailleurs).

Pour Sophie Joissains, Marseille doit avoir un maire à plein temps

Dans une tribune libre, écrit en son nom personnel, la sénatrice UDI Sophie Joissains s’inquiète sur l’avenir de la métropole, indiquant que sa présidence s’est invitée dans le débat électoral, à l’occasion du conflit qui oppose les deux candidats LR. « L’interrogation est là : le maire de Marseille doit-il devenir président de la Métropole, le président de la Métropole doit-il d’ailleurs forcément être marseillais ? »

La sénatrice partage l’avis de Bruno Gilles : « Marseille a plus que jamais besoin d’un maire à plein temps en prise permanente avec le terrain, la métropole d’un exécutif totalement consacré à cet immense territoire, tant à la gestion de l’institution dans l’intérêt général qu’à sa réforme nécessaire et urgente. Cela nécessite deux mandats à plein temps.»

Et d’ajouter :« Le risque est grand que le nouveau maire de Marseille, s’il devait en assumer l’exécutif, la conçoive comme un simple outil, un réservoir financier pour la ville centre et ne soit que très peu concerné par les intérêts de ceux qui habitent hors Marseille, c’est-à-dire, les 3/5ème des habitants de la Métropole.»

Si pour elle, « des intérêts communs importants unissent la ville de Marseille et la métropole », « ils sont loin de se superposer et la concentration des pouvoirs ne pourrait que nuire à l’intérêt général.»

Elle estime par ailleurs, que cette question « mérite d’être posée avec force et clarté pour tous les candidats à la Mairie de Marseille. Ayant été élue sur une liste LR/UDI, je souhaite pour le bien du territoire, de tout le territoire, que Martine et Bruno puissent ensemble se porter candidat chacun sur un mandat plein et entier. »

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