Face à la menace du Rassemblement national et au « sentiment d’insécurité » des Marseillais, la candidate (LR), Martine Vassal dégaine un plan sécurité porté par le Général Galtier, qui mènera la liste sur les terres de Stéphane Ravier (RN).
Travailler, partager, respirer et protéger. Les quatre piliers du programme de Martine Vassal. En ce début de campagne, la candidate (LR) à la mairie de Marseille a décidé de mettre l’accent sur le volet « protéger » de son programme.
Un axe porté par le Général David Galtier, qui a fait ses premières armes en politique au sein de la démarche « Marseille Métropole Audacieuse ».
A 61 ans, ce Marseillais, originaire du quartier des Olives, (13e) expert en sécurité publique a décidé de « s’engager pour l’intérêt public », en passant du statut de porte-parole à celui de tête de liste de Martine Vassal dans les secteurs du 13/14 arrondissement de Marseille.
« Un défi de taille » pour l’ancien patron des gendarmes de la région Paca (entre 2013 et 2017) puisqu’il affrontera, entre autres, le sénateur Stéphane Ravier du Rassemblement national, ancien maire du secteur (élu en 2014). « Je suis pour un ordre républicain, pour un ordre raisonné et ça exclut les extrêmes. Par mon histoire, par mes parents, par ce que j’ai connu, je suis viscéralement opposé aux extrêmes, car cela ne mène à rien », explique le Général Galtier « prêt au combat ».
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Objectif : ramener selon lui « un ordre républicain dans un secteur où, me semble-t-il, il n’y a pas de véritable vision républicaine de la sécurité ».
Plus de bleu pour mailler la ville
Cette annonce intervient moins de quinze jours après la présentation du projet de transformation des locaux du commissariat du 8e arrondissement, avenue d’Haïfa, en poste de police municipale.
La première illustration de la politique qui sera menée en matière de sécurité par la team « Vassal »et dont le mot d’ordre reste « la proximité ».
Cela passe donc par la création d’un poste de police par secteur et une augmentation du nombre de policiers municipaux. La candidate envisage le recrutement de 1200 policiers supplémentaires sur l’ensemble du mandat. Une hausse qui se chiffre à 270 millions d’euros. « À Marseille, nous sommes en retard par rapport à d’autres métropoles. Quand à Nice, il y a 1 policier pour 500 habitants, à Marseille nous sommes à 1 pour 1000 », souligne le général.
Mettre du bleu, intensifier la visibilité pour mailler l’ensemble de la ville, telle est la volonté pour « lutter contre le sentiment d’insécurité » et « une espèce de malaise latent », souligne Martine Vassal, qui se dit confortée dans cette analyse par ses retours de terrain.
La boîte à outils anti-incivilités
Parmi les outils techniques qui pourraient être déployés, la création d’un numéro de téléphone à deux chiffres pour un accès direct à la police municipale, l’installation de radars sonores pour mesurer les véhicules et deux-roues un peu trop boostés en décibels ; un dispositif d’alerte installé dans les écoles et les commerces pour prévenir le centre de supervision urbain (CSU) de la ville en cas d’incident. « Plus nous aurons de capacité humaine, plus la réponse sera rapide », assure le Général, qui envisage aussi l’augmentation du nombre de patrouilles. « En Ile-de-France, par exemple, on fait intervenir des réservistes de la garde nationale pour multiplier le nombre de patrouilles, c’est possible. »
Une école de formation des forces de sécurité intérieure au sein de la caserne du Muy (3e).
Pour matérialiser cette « synergie des forces », l’annonce phare reste la transformation de la caserne du Muy (3e), en école nationale d’Etat-major des forces de sécurité intérieure, soit « une école de formation pour les policiers », résume Martine Vassal. Pour David Galtier, « il y a un chaînon manquant, un vide pour tout ce qui concerne la formation des cadres départementaux, or la sécurité ça se joue d’abord sur un schéma départemental. » Cette idée est inspirée du fonctionnement de l’Ecole de guerre (Ministère des Armées) au sein de laquelle sont formés des officiers supérieurs des forces armées françaises et des services de la Défense.
Le projet d’école à Marseille sera prochainement proposé au ministère de l’Intérieur. « Pour Marseille qui est jugée comme une ville insécure, ce serait un symbole fort. C’est une force de pouvoir former tous les cadres départementaux de France et leur permettre aussi de travailler ensemble pour plus d’efficacité. Elle manque cette école. C’est une décision évidemment qui n’appartient pas à la Ville. Il semblerait que nos dirigeants aiment Marseille, alors aimer Marseille, c’est aussi de temps en temps le démontrer », conclut le Général Galtier.
La caserne du Muy, (dont le foncier appartient à l’Etat) est un immense bâtiment de près de 300 mètres linéaires construits au XIXe siècle sous le règne de Napoléon, qui s’inscrit dans le cadre du projet « Quartiers Libres ».
Bonjour,
Le quartier des Olives est situé dans le 13ème arrondissement, 7ème secteur, et non dans le 8ème comme indiqué dans l’article, d’où la référence au quartier d’origine du candidat.
Salutations 🙂