C’est dans les anciens ateliers techniques de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), à deux pas de la cathédrale de La Major, que le nouveau tribunal administratif de Marseille verra le jour. Vendredi 12 mars, le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a visité le chantier.

Plus spacieux, mais surtout plus fonctionnel. Exit le vieil hôtel particulier du XVIIIe siècle, rue Breteuil, dans le centre-ville de Marseille, place à un nouveau site, plus optimum, dans le quartier de la Joliette. Le futur tribunal administratif de Marseille va prendre place dans les anciens ateliers de la compagnie générale transatlantique, situés rue Mazenod.

La juridiction s’étendra sur 3 464 m2 répartis sur deux étages. « Dans le bâtiment actuel, nous avons beaucoup de recoins et de couloirs. Nous retrouvons ici la même surface, mais disposée sur de grands plans de travail et une organisation beaucoup plus aisée pour nous. C’est aussi plus accessible pour les justiciables, pour les magistrats et pour les agents », confie Dominique Bonmati, la présidente du Tribunal administratif de Marseille, à l’occasion de la visite des lieux en présence du Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.

Conserver l’esprit de l’ancien site industriel

« Plusieurs immeubles avaient été visités avec le service des Domaines et celui-là permettait de répondre aux besoins du tribunal administratif », explique Olivier Menacer, directeur de l’équipement du Conseil d’État.

Dessiné par l’agence d’architecture Map, l’esprit de cet ancien site industriel a été conservé. Le bâtiment est doté d’une ossature métallique type Eiffel. Sa façade, caractéristique du début du XXe siècle, est composée de pierres de tailles, de briques et de ferronneries. « Nous avons encore du mal à percevoir ce que cela va donner à la fin, mais on a déjà l’impression que ce sera particulièrement lumineux », exprimait le Garde des Sceaux, qui s’est particulièrement intéressé au site et à son histoire.

Si, à l’étage, seront installés les bureaux administratifs, au rez-de-chaussée, trois grandes salles d’audience ouvriront leurs portes. Elles seront créées autour d’une cour centrale percée de lumière grâce à un îlot « à travers lequel le ciel sera visible. Et voir le ciel quand on veut rendre justice, c’est très inspirant », confie l’ancien pénaliste médiatique.

Une salle des pas perdus

Grandes nouveautés : les avocats qui ne disposent aujourd’hui que d’une toute petite pièce, bénéficieront ici d’un véritable espace. Un cadre plus convivial dans lequel ils pourront se retrouver. La nouvelle juridiction sera également dotée d’une salle des pas perdus. Le bâtiment doit aussi abriter un point d’accès au droit pour les consultations gratuites afin de guider les justiciables.

Le bâtiment sera raccordé à la boucle de géothermie marine Thassalia installée sur le port de Marseille-Fos. Pour rappel, la centrale transforme en chaleur ou en froid l’énergie puisée dans l’eau de mer pour la distribuer aux bâtiments qui seront raccordés via une boucle de 3,1 kilomètres.

Cette opération de réhabilitation, pour laquelle l’État a investi 15 millions d’euros, s’intègre dans la réalisation d’une opération plus vaste baptisée « La Transat », menée par le promoteur Pitch Promotion. Elle vise à la création de deux immeubles neufs de logements et de bureaux.

L’installation devrait intervenir entre décembre 2021 et février 2022. Le Garde des Sceaux pourrait venir inaugurer l’ouverture. L’invitation a été lancée.

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