Le match se poursuit entre la ville de Marseille et ses opposants sur le projet de PPP (partenariat public-privé) des écoles. La cour administrative d’appel a rejeté ce jour, la demande de sursis à exécution formée par la municipalité.

L’audience s’est tenue cet après-midi en présence des parties concernées : l’ordre des architectes régional et national, le syndicat des architectes 13 et trois contribuables du collectif Pré, qui ont réitéré leurs arguments, contre le partenariat public-privé des écoles marseillaises, tandis que le conseil de la Ville de Marseille a plaidé pour son bien-fondé.

Le rapporteur public a conclu au fait que la délibération doit être classée, confirmant le jugement de première instance qui donnait raison aux opposants. « C’est une étape qui a été franchie, pas mauvaise », estime Françoise Berthelot, présidente de l’ordre des architectes Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour elle, la Ville n’a « une fois de plus pas donné d’éléments, ni la preuve d’un bilan favorable en faveur du PPP ». L’ordre rédigera d’ailleurs un rapport détaillé de l’audience.

Jugement le 30 septembre

« On se bat depuis maintenant deux ans, contre cette privatisation des écoles, que l’on a toujours trouvé injuste et irresponsable », confie Benoît Payan, à la sortie de l’audience, où il était présent, tout comme Jean-Marc Coppola (PCF). « La démolition et reconstruction est coûteuse et injuste. On ne peut plus de manière décente en 2020, privatiser les écoles pour faire plaisir à des grands groupes et c’est dans ce sens que va le rapporteur public ».

Pour les opposants, il est encore trop tôt pour crier victoire. Le jugement mis en délibéré sera publié le 30 septembre. « Quand le jugement sera sorti quelqu’il soit, nous resterons vigilants sur les procédures, les contrats globaux, ou un éventuel PPP qui pourrait être confirmé », assure la présidente de l’Ordre des architectes Paca.

Pour Yves Moraine, leader de la majorité municipalité, cette décision ne change rien. « On est seulement sur le sursis à exécution. Je vais raisonner en juriste : une demande de sursis à exécution ne signifie absolument rien sur le fond du dossier. Ce n’est qu’une étape dans le cadre de la procédure d’appel » assure l’élu, décidé à mener à bien le PPP des écoles.

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