Pour la première fois, le Mucem s’associe au château d’If pour vous faire vivre une exposition exceptionnelle : « L’invention du lointain » de David Renaud. Tout l’été, l’artiste explore les îles à travers sculptures et peintures.
Le Centre des monuments nationaux et le Mucem ont décidé de créer une exposition en partenariat. Laissez-vous guider entre terre et mer pour apprécier l’exposition au mieux. La traversée vers le château d’If vous permettra de découvrir et de prolonger l’expérience vécue au Mucem ou au contraire de la débuter.
Dans le cadre du partenariat avec l’exposition du Mucem : « Le temps de l’île », le château d’If accueille l’exposition « L’invention du lointain » de David Renaud. Durant toute la période estivale, l’artiste David Renaud exposera ses œuvres à l’intérieur et à l’extérieur du château. Il explore les îles à travers sculptures et peintures. Qu’elles soient île de Monte-cristo, des Antipodes, ou encore d’Alcatraz, elles relèvent toutes d’une contradiction entre prison ou évasion.
L’artiste David Renaud expose sur l’île d’If cinq installations et questionne le public autour du thème de l’insularité et de ses contradictions. Son travail, à la fois celui d’un cartographe et d’un artiste, prend forme à travers des peintures, des sculptures. Ses cinq œuvres disposées dans le château et sur l’île laisseront place à votre imagination. La réflexion amenée par David Renaud oscille entre fiction et réalité. Le parcours ne s’arrête pas au château d’If, il continue, au-delà de la mer vers le Mucem.
Qui est David Renaud ? Diplômé des Beaux-Arts de Grenoble en 1991, il enseigne à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon depuis 2010. Son travail pose entre autre la question des différents codes de retranscription et de représentation du paysage. Science et fiction sont les moteurs et les vecteurs d’une exploration qui relève autant de cette question que de celle la modélisation. Tableaux abstraits ou psychédéliques, camouflages, installations, cartes et plans, sculptures de paysages aux apparences de restitutions scientifiques : c’est en peinture autant qu’en sculpture qu’il établit depuis des années un Atlas multiforme. Les fondamentaux qui traversent son travail traduisent la proposions spéculative de l’art, comme pensée, langage et conception du monde, au même titre que la science ou la philosophie.
Cinq installations sont inscrites sur le parcours
Ce travail prend forme à travers différents dispositifs qui s’adaptent et épousent parfaitement le château et l’île d’If. Ainsi, l’artiste invite le visiteur à une profonde réflexion entre l’imaginaire collectif, et la réalité.
Place d’armes
Cette installation nommée Tourisme d’évasion met en lumière les coordonnées de neuf îles prisons. Les plaques sont disposées au sol et orientées dans la direction qu’elles indiquent. Entre lieu d’enfermement et lieu d’évasion, que vient-on visiter sur ces îles exactement ? La fascination et l’attraction que convoquent de tels lieux font se combiner et s’entremêler réalité et fiction. Cette œuvre interroge toutes les représentations que nous avons des différentes îles souvent mystifiées.
Cellule dite de l’Homme au Masque de Fer
L’île de Montecristo, une œuvre qui superpose la fiction au réel. La carte de l’île est présentée sur le mur. Cette œuvre est l’illustration des îles entre vérité et fiction. Le château d’If, bien souvent visité, en mémoire du livre du Comte de Monte-Cristo est devenu un lieu où la frontière est mince entre rêve et réalité.
Tour Maugouvert
Disposées aléatoirement dans la coupole de la tour Maugouvert et évoquant la voûte céleste, chacune des îles est potentiellement une étoile, un univers d’où son nom Constellation- typologie des toponymes. Poésie ilienne. Cette fois-ci il ne s’agit plus à proprement parler de cartes mais d’un ensemble de feuilles imprimées où apparaissent des toponymes d’îles extrêmement significatifs. Le nom de l’île convoque l’imaginaire et évoque une sensation. Ici, David Renaud interroge le pouvoir évocateur des îles.
Tour Saint-Christophe dans la chapelle
Îles Antipodes est une carte topographique en peinture acrylique sur une toile tendue qui prend place au sommet de la tour Saint-Christophe. Cette carte est présentée au-dessus de notre tête comme un renversement complet, ce qui est normalement en dessous de nous passe au-dessus. Cette œuvre fait un rappel à l’ambiguïté qu’entretiennent les îles. Ici, l’île est à la fois accessible et inaccessible.
Tour Saint-Jaume
Les coordonnées et le nom de l’œuvre Ile Lincoln apparaissent au mur sur un fond bleu qui rappelle la mer avec cette impression de mouvement créée par le dessin des vagues. Cette peinture murale fait référence à l’île du roman de Jules Vernes, L’Ile mystérieuse. L’île est à la fois source d’abandon, de naufrage mais aussi de richesse, de savoir.
« L’invention du lointain » de David Renaud
Du 12 juin au 30 octobre 2019 au château d’If
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de l’exposition « Le temps de l’île » au Mucem constitue la première collaboration entre l’établissement et le MUCEM