C’est une bonne nouvelle pour rattraper le retard dans les quartiers en difficulté : le 17 juillet, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Myriam El Khomri, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville, ont signé le contrat de ville de Marseille Provence Métropole à la préfecture à Marseille. Ce contrat qui s’étend de 2015 à 2020 permet à l’agglomération marseillaise de recevoir un financement spécial de l’Etat pour aider les quartiers qui en ont le plus besoin.
Le contrat de ville 2015-2020 de Marseille Provence Métropole concerne 38 quartiers représentant 242 000 habitants sur Marseille, Marignane, Septèmes-les-Vallons et 3 quartiers « de veille » à La Ciotat. En 2015, MPM a reçu 14,4 millions d’euros entre autres pour les associations de quartiers et l’ouverture d’équipements sportifs.
Les quartiers concernés
Plus d’infos sur les quartiers concernés sur le site officiel du gouvernement ici
Les collectivités les citoyens ensemble pour construire leur avenir
Les nouveaux acteurs du contrat de ville sont l’Etat (Recteur l’académie d’Aix-Marseille, les Procureurs de la République d’Aix et de Marseille, l’Agence Régionale de Santé), la Région, le Département, la CAF, la Caisse des Dépôts, l’association régionale HLM, les bailleurs sociaux, Pôle Emploi, les missions locales, Euroméditerranée, la CCI, la Chambre des Métiers. MPM, compétente en matière de cohésion sociale, est chargée de diagnostiquer les priorités sur le territoire afin d’orienter au mieux les politiques publiques.
Mais, le gros point positif de cette démarche, outre le travail conjoint entre tous les étages de l’administration, réside dans la consultation des habitants. En effet, les habitants de chaque quartier où un contrat de ville s’appliquera, seront associés à sa rénovation.
Pour la Secrétaire D’ÉTAT Myriam El Khomri « La participation citoyenne est une urgence démocratique ».
A Marseille dix « conseils citoyens » seront créés pour dialoguer avec les collectivités : lieu d’échange des habitants et des décideurs de la politique de la ville. Un conseil réunit 32 membres répartis entre deux collèges : un collège « habitants » tiré au sort à partir des listes électorales, respectant une proportion de 25% de jeunes de moins de 30 ans et la parité homme femme et un collège « associations et acteurs locaux » constitué par appel à candidatures et tirage au sort.
Les contrats de ville reposent sur 3 piliers
Le développement de l’activité économique et de l’emploi
Le contrat de ville intègre des mesures pour encourager la création et le développement des entreprises, soutenir le commerce de proximité et l’artisanat.
Ils assurent par ailleurs une présence de Pôle emploi et des missions locales dans chaque territoire prioritaire, la mobilisation d’au moins 20 % des contrats aidés et des aides à l’emploi pour les jeunes des quartiers, et le développement d’un soutien actif à l’entrepreneuriat.
La cohésion sociale
Le contrat de ville prévoit les mesures de soutien aux équipements sociaux, culturels, sportifs, et aux associations assurant le lien social sur le territoire. Ils assurent un investissement complémentaire des partenaires du contrat de ville dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la justice.
Le cadre de vie
Les contrats de ville programment les créations d’équipements, la mobilité dans le parc résidentiel et l’installation de nouvelles activités dans le quartier. Ils détaillent les initiatives prises pour l’amélioration des relations entre la police et la population. Enfin, dans les territoires qui bénéficient du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), les contrats déterminent les objectifs opérationnels de transformation du quartier et de mixité sociale.