Soprano, Akhenaton, Robert Guédiguian, Keny Arkana et bien d’autres personnalités réclament un plan contre le mal-logement à Marseille, et dénoncent la « gestion lamentable » de la crise, suite aux effondrements de plusieurs immeubles en novembre dernier rue d’Aubagne à Noailles.
Plusieurs personnalités, dont les rappeurs Soprano, Akhenaton, Keny Arkana, la lauréate du prix Renaudot Valérie Manteau, le cinéaste Robert Guédiguian, l’artiste Sophie Calle ou le cofondateur de Médecins sans frontières Xavier Emmanuelli, ont appelé cette semaine à la mise en oeuvre d’un « plan extraordinaire contre le mal-logement » à Marseille, dénonçant ainsi la « gestion lamentable » de la crise après l’effondrement le 5 novembre de deux immeubles rue d’Aubagne, au coeur du quartier Noailles.
« Il est temps de prendre la pleine mesure de cette catastrophe honteuse dans la deuxième ville de France, aujourd’hui capitale de l’indignité : Marseille a besoin d’un plan extraordinaire de lutte contre le mal-logement, pour rénover les écoles, pour l’accès aux services publics, contre la ségrégation urbaine« , écrivent ces personnalités dans une lettre ouverte publiée dans Le Monde.
Ils appellent également à manifester de nouveau aujourd’hui « pour que jamais nous n’ayons à porter le deuil d’autres « rue d’Aubagne« . Une Grande marche pour le logement et le droit à la ville se tient à Marseille ce samedi 2 février, le rendez-vous est donné sur le Cours Julien à 14 heures.
La ville de Marseille annonce ne pas être à l’origine du drame
La ville de Marseille de son côté, a certifié à travers une intervention devant la presse de son directeur général des services, Jean-Claude Gondard avoir « la certitude que c’est l’immeuble au n°65 qui a entraîné l’effondrement des autres. » Alors que le rapport de l’enquête qui doit déterminer qui est l’origine du drame n’a pas encore été dévoilé, le DGS confirme être en possession « d’éléments d’expertises qui ne sont pas liés à l’enquête judiciaire ».
La ville s’apprête d’ailleurs à démolir deux immeubles en situation grave à quelques mètres de là, rue de la Palud, la démolition devrait démarrer la semaine prochaine. A lire ici