Pulpe de Vie est une société implantée à Marseille depuis 12 ans qui commercialise des produits cosmétiques. Leur particularité ? Ils sont élaborés à partir de fruits et légumes certifiés biologiques et locaux.
Il faut en manger au moins cinq par jour pour être en forme, conseil du ministère de la Santé. Mais il est aussi possible d’entretenir son teint à l’aide des bienfaits des fruits et légumes. C’est en tout cas l’ambition de Pulpe de Vie : cette entreprise marseillaise récolte auprès de producteurs provençaux tout au long de l’année des fruits et légumes biologiques dits « moches » pour en faire des produits de beauté.
Car chaque année, on estime que 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées en France. Les fruits et légumes à la « plastique » imparfaite, bien qu’ils soient parfaitement bons, en font partie. Ces produits qui ne respectent pas les normes de calibrage et d’esthétisme sont souvent boudés par les grandes surfaces et les consommateurs.
C’est en faisant ce constat que Julie Ducret a désiré lancer son affaire. « Notre concept offre un complément de revenu aux producteurs et permet de lutter contre le gaspillage », précise la cheffe d’entreprise. Elle explique également ne jamais se fournir sur les stocks destinés à la consommation et privilégier les circuits courts.
Ses produits sont élaborés à partir de denrées vouées à la destruction qu’elle rachète aux 20 producteurs de son réseau. Une fois récoltés, les fruits sont distillés et transformés en hydrolats, macérats ou extraits dans les Hautes-Alpes. La formulation avec les autres principes actifs cosmétiques a lieu en Provence, en Bretagne et en région parisienne. Et pour parfumer ses soins, l’entreprise provençale fait appel à une parfumerie naturelle basé à Allauch.
« Un projet qui avait du sens à mes yeux »
Naturellement riches en vitamines et antioxydants, les fruits et légumes ont également chacun leurs propriétés. « On utilise la figue comme antirides ou le pamplemousse contre les peaux grasses », explique Julie Ducret. La dirigeante s’y connait en matière de cosmétiques.
Elle a en effet travaillé pendant plusieurs années pour des grands groupes en région parisienne comme Henkel qui détient Diadermine, Fa ou encore Schwarzkopf. « J’en ai eu assez et je suis parti un an en congé sabbatique, je suis revenue avec l’idée de faire un projet qui avait du sens à mes yeux », détaille Julie Ducret. C’est ainsi qu’est née la marque de cosmétiques en 2008.
La fondatrice a eu un temps d’avance en rendant les cosmétiques bio accessible dès 2010, année où Pulpe de Vie a fait son entrée dans plusieurs enseignes spécialisées, avant de relever le défi d’entrer en grandes et moyennes surfaces en 2017. 12 ans après sa création, les chiffres de la TPE sont plutôt bons, avec 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an passé, soit une hausse de 80 % par rapport à l’exercice précédent.
J’ai créé Pulpe de Vie à un moment où les cosmétiques bio balbutiaient avec des soins peu glamour, des textures inconfortables, sans parfum et des ingrédients issus de contrées lointaines. Nous avons été pionniers tant dans la Bio, que dans notre engagement à produire 100% en France et notre lutte contre le gaspillage.
Julie Ducret, fondatrice et présidente de Pulpe de Vie
Pulpe de Vie est aujourd’hui commercialisé en supermarché et propose une vaste gamme de produits composés à 98,5 % d’ingrédients d’origine naturelle : sérums, masques pour le visage, masques et gommages, démaquillants et nettoyants, soins pour le corps… la gamme de prix, elle, varie de 3,98€ à 12,90€ pour les produits à l’unité. À noter qu’1 % du chiffre d’affaire du site internet est versé à l’association « Un toit pour les abeilles ». Cette structure soutient la filière apicole à travers notamment le financement de ruches.
En 2022, elle prévoit une refonte totale de sa gamme avec des formats généreux (400 ml) et écoresponsables (en plastique 100 % recyclé-recyclable et rechargeable), des écorecharges, 100 % recyclables. Avec le lancement de nouveaux produits (soin lavant intime, nouveaux soins visage, nouveau lait corps, dentifrice enfant…), elle ambitionne d’atteindre les 4 millions de CA dont 1 million sur le web, soit une croissance de 60 % versus 2021.