Dimanche 16 septembre, Renaud Muselier, président de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, a saisi l’occasion des journées européennes du patrimoine, pour annoncer la sauvegarde et la valorisation des vestiges archéologiques du lycée du Rempart dans le 7e arrondissement de Marseille.
La sauvegarde des vestiges archéologiques du lycée du Rempart fait écho à celle des vestiges de la Corderie, situés à quelques mètres de là, mais l’issue cette fois-ci, devrait être positive.
Après la préservation des grues de la digue du large et plus récemment la rénovation du Marégraphe de Marseille, Renaud Muselier s’affirme comme un fervent défenseur du patrimoine local. Ambitions municipales pour 2020 et opération séduction auprès des Marseillais ? Coup de com’ ? Non, répond l’intéressé à nos confrères de la Provence, évoquant déjà à l’époque son intérêt pour la sauvegarde du Silo, des Docks et de la Friche Belle de Mai, quand il était président d’Euroméditerranée ou conseiller municipal.
Des vestiges du Ve siècle, conservés sous une dalle de verre
Dans le cadre du projet de construction d’un nouvel internat en remplacement de l’ancien bâtiment dans le lycée du Rempart, quartier Saint-Victor, des archéologues ont découvert l’année dernière des vestiges de l’antiquité. Les plus anciens sont des sépultures datant du Ve siècle. D’autres découvertes dateraient du Moyen-Age. Et selon les experts, l’intérêt serait très fort pour enfin en savoir plus sur l’histoire de la rive Sud du Vieux-Port.
L’histoire : à la suite du dépôt d’un permis de construire par la Région auprès de la Ville en 2014 pour la construction d’un nouvel internat pour les lycéens, le Service régional de l’archéologie avait prescrit un diagnostic sur ce site. En mars 2017, les spécialistes avaient réalisé 3 sondages sur la parcelle concernée par les fouilles, soit 630 m2.
Aujourd’hui, le président de la Région a annoncé qu’il allait faire installer une dalle de verre pour rendre visible les vestiges afin qu’ils ne soient pas recouverts. Ces aménagements couteront entre 200 000 et 400 000 euros et seront valorisés auprès des lycéens dès l’inauguration de l’internat, à la rentrée 2020.