Créée il y a seulement deux ans, la marque marseillaise Hana San a fait de la chemise en coton son porte-drapeau. Ses côtés intemporel et féminin ont convaincu sa fondatrice, Carine Melkonian, de lancer sa marque sous un mono produit pour faciliter son développement. Pari réussi.
Les chemises de chez Hana San sont déjà implantées un peu partout en France et même au-delà des frontières de l’Hexagone. À Marseille, bien sûr, où elles ont vu le jour, mais aussi à Paris, Lyon, Londres, Genève, Amsterdam… où elles sont vendues dans des points de vente haut de gamme. Sans oublier via l’e-shop de la marque. « Toute la création se fait à Marseille et nous avons ensuite 10 agents commerciaux, dont quatre à l’international. Grâce à leur travail, on enregistre déjà, en seulement deux ans, 30% de notre chiffre d’affaires à l’international », met en avant Carine Melkonian.
Faire que chaque pièce ait une identité forte
La marque Hana San se compose de 40 références de chemise. Longue, plus courte, robe-chemise, double col… Chacun des modèles a ses particularités qui le rendent unique. « Puisque l’on travaille avec un mono produit, ce n’est pas la peine de faire trop de références. C’est pourquoi on essaye de ne pas trop s’éparpiller. Par contre, il faut que chaque pièce soit forte », souligne Carine Melkonian.
La majorité des pièces sont fabriquées au Portugal, le pays étant producteur de coton. Et pourquoi pas une fabrication française ? « Fabriquer en France serait formidable mais ce n’est malheureusement pas possible en termes de coût. Dans mon ancienne entreprise, on avait choisi de produire 100% en France, mais au fil du temps on a dû délocaliser. Le Portugal est du coup une bonne alternative car ça reste proche, en Europe, et le travail est bien fait ».
Bientôt une boutique Hana San à Marseille ?
Passer par des points de vente multimarques pour vendre ses collections est apparu comme évident dès le départ pour Carine Melkonian. Une façon de démarrer et de se lancer progressivement dans cette aventure entrepreneuriale. « Ouvrir par la suite une boutique propre à la marque n’est pas exclu, mais je pense que c’est un peu tôt pour le moment. L’ouverture d’une boutique nécessite une connaissance approfondie de son produit », confie-t-elle.
C’est pourquoi la fondatrice ne laisse rien au hasard quant au choix des points de vente où elle se positionne. Des établissements qui sont pour elles la « meilleure publicité » pour sa marque et qui assoient sa renommée.
À Marseille, les boutiques Lulli et Loletta distribuent ses précieuses chemises. La marque souhaite pour l’avenir montrer davantage son lien avec la deuxième ville de France. « Marseille est une ville qui bouge, une ville à la mode, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années », reconnaît Carine Melkonian. Sans non plus estampiller ses produits « Marseille », la fondatrice aimerait réaliser ses shooting photos dans des lieux emblématiques de la ville. Une façon de l’identifier de façon subtile, sans avoir à la nommer.
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Par Agathe Perrier