Critiqué pour ne pas utiliser suffisamment les fonds européens, Jean-Claude Gaudin, à la fois maire de Marseille et président de la métropole Aix-Marseille-Provence, a souhaité dresser un bilan de la situation. Et positionner ses deux institutions dans l’optique de décrocher de plus en plus d’aides européennes.

« On n’est pas là pour se justifier », tient à préciser Jean Roatta, adjoint au maire de Marseille délégué aux relations internationales. Jean-Claude Gaudin a de son côté détaillé les sommes obtenues via l’Europe par la ville de Marseille et la métropole : 600 000€ de FEDER (Fonds européen de développement régional) en 2016 pour Marseille et 8,5 millions d’euros pour la métropole en 2017. « 15,5 millions d’euros FEDER restent d’ailleurs en attente de validation pour la métropole », ajoute son président.

En septembre 2018, la ville de Marseille va déposer des dossiers pour bénéficier de fonds européens notamment pour le déploiement d’un portail de services accessibles via internet ou encore un dispositif de médiateurs de la tranquillité publique. La métropole, de son côté, souhaite obtenir l’aide de l’Europe cette année pour le renouvellement des rames du métro marseillais, le technocentre Henri Fabre ou encore la restructuration du port de Saumaty. « Nous n’avons pas de retard sur les demandes », ajoute Jean Roatta.

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950 millions d’euros pour l’ensemble de la région

Pour Jean-Claude Gaudin, la mobilisation des fonds européens a été compliquée depuis que leur gestion a été donnée aux régions en 2014. « Le temps où les municipalités pouvaient utiliser le FEDER pour faire un rond-point est révolu. On ne peut plus faire tout et n’importe quoi avec les fonds de l’Europe ». Les domaines prioritaires pour obtenir les fonds relèvent davantage des compétences de la métropole que des communes, ce qui explique, pour la municipalité marseillaise, pourquoi la métropole arrive davantage à se mobiliser dessus.

La ville et la métropole espèrent pouvoir atteindre d’ici à 2020 les objectifs de consommation des crédits européens alloués à la région. D’après l’institution régionale, cela représente une enveloppe de 950 millions d’euros. Une somme qui, si elle n’est pas utilisée d’ici là, ne sera pas reconduite par la suite et sera donc perdue.

Outre les fonds gérés par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur le territoire, la municipalité et la métropole peuvent se positionner sur des programmes européens directement auprès de la Commission européenne. La ville de Marseille s’est par exemple inscrite au programme de recherche et innovation « Horizon 20/20 » et le fera aussi pour le programme Actions Urbains Innovantes de sécurisation de l’espace public.

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Par Agathe Perrier

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