Bientôt l’été et les moustiques ? Peut-être pas, grâce à la start-up aixoise Qista, qui a développé une borne qui aspire les femelles moustiques et permet de réduire jusqu’à 88% des attaques de ces nuisibles.
« Beaux jours » rime avec « moustiques, le retour »… Et dans le Sud de la France, c’est notamment le moustique tigre que l’on cherche à éradiquer. Reconnaissable à ses rayures noires et blanches, le moustique peut être le vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika.
Les collectivités locales ont déjà tenté des campagnes d’élimination et des plans de lutte antivectorielle pour réduire leur prolifération. À l’époque, les larves de moustiques étaient éliminées grâce à un larvicide appelé « BTI ». Ces campagnes de démoustication ont engendré de sérieux dégâts collatéraux sur la biodiversité, en faisant disparaître d’autres espèces d’insectes et en grignotant ainsi toute une partie de la chaîne alimentaire.
Une solution écologique et efficace au problème des moustiques
Pour lutter contre la prolifération des moustiques, et notamment du moustique tigre, Qista, une startup aixoise a alors mis au point une borne révolutionnaire.
Elle simule la respiration humaine en émettant du CO2 et des leurres olfactifs. Les femelles moustiques sont alors attirées et littéralement aspirées par une cheminée. À l’intérieur de la borne, elle se retrouve finalement piégées et meurent par asphyxie. Il s’agit là d’une solution écologique et très efficace, puisque qu’elle permet de réduire jusqu’à 88% les attaques de moustiques.
Autre avantage, la borne Qista ne crée pas de nuisance et peut donc être disposée en ville comme à la campagne. Depuis leur dépôt de brevet en 2014, les bornes ont donc été expérimentées dans le village du Sambuc (commune d’Arles), très exposée aux moustiques. Après l’arrivée de 16 bornes dans le village, la nuisance a chuté de 88%. La ville de Marseille vient aussi de se laisser séduire par Qista, et a placé ces bornes près des crèches pour protéger les plus jeunes. Bien qu’elle soit principalement destinée aux professionnels du tourisme et aux collectivités locales, la borne s’adresse également aux particuliers (le « starter kit » étant à 990€).
Qista, qui ça ?
Installés dans la pépinière Cleantech du Technopôle de l’Arbois près d’Aix-en-Provence, Pierre Bellagambi et Simon Lillamand sont les deux Aixois à l’origine de cette innovation écologique qui a été lauréate en 2017 de l’appel à projets de la « Green Tech Verte » du ministère de l’Environnement. La start-up était présente au CES de Las Vegas en janvier et à Paris au salon Viva Technology 2018 la semaine dernière.
Des brevets ont déjà été déposés sur les marchés français et européen, mais la société commence à s’exporter à l’échelle internationale : en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, mais aussi au Canada et aux États-Unis.
Rien de bien innovant a part leur business modèle de vendre des bouteilles de CO².
La solution de piégeage avec CO²+hormones (octenol, lurex..) existe depuis 25 ans aux Etats-Unis et 10 ans en Europe (Mosquito magnet pour etre precis) sauf qu’au lieu d’avoir a mettre en place toute une logistique pour les bouteilles de CO² ces solutions utilisent du propane pour « generer » le CO² et des bouteilles de propane, on en trouve beaucoup plus facilementet beaucoup moins cher que des bouteilles de CO²