La créatrice marseillaise Floriane Seghieri redonne une seconde vie design et moderne à de vieux meubles abandonnés. Recyclage, circuit-court, partage de compétences, elle souhaite faire passer son projet Kontrast Design à l’étape supérieure avec un financement participatif. Rencontre.
« Avant de jeter et racheter, il y a des solutions, j’en fais partie ! », lance Floriane avec malice. Cette créatrice marseillaise récupère, recycle, relooke de vieux meubles pour en faire du mobilier design et moderne depuis deux ans.
Un succès qu’elle compte faire passer à l’étape supérieure. Elle lance un financement participatif pour donner un coup de boost à son projet qui se veut écolo et local.
Quand recyclage et circuit-court riment avec design
Avec une identité graphique bien à elle, cette Marseillaise offre une seconde vie à des meubles vieillissants. « Soit des meubles que je trouve à l’abandon ou en chinant, puis que je revends, soit des meubles que m’apportent les clients ».
Dans ce dernier cas, il s’agit souvent de meubles qui ont une valeur sentimentale pour leurs propriétaires. « Je travaille avec eux pour les restaurer et les relooker. Je viens chez eux pour voir dans quel contexte il se trouvera, les clients me parlent de leurs envies. Puis je leur fais des propositions sur maquettes 3D ».
Une fois l’idée validée, elle travaille avec des artisans et des fournisseurs marseillais pour réaliser la restauration et le relooking à l’espace de coworking pour créateurs Make it Marseille : « Cette idée de recyclage, de circuit-court, de partage de savoir ( Floriane anime également des ateliers do it yourself ), tout en réalisant du mobilier design et moderne, c’est un vrai moteur pour moi ! ».
Offrir une seconde vie aux meubles, la seconde vie de Floriane
Floriane fait partie de ces trentenaires qui décident de changer radicalement de métier pour redonner un sens à leur vie professionnelle. Voilà deux ans que cette Marseillaise a quitté son job dans le recrutement en intérim pour vivre de sa première passion : la déco. « J’ai décidé de réaliser ce rêve de gosse, et j’ai quitté mon boulot de recruteuse ».
Une seconde vie pour elle donc, et ces meubles abandonnés ou chinés ici et là. « Je voulais mêler ça à des notions d’environnement, de recyclage ».
Il faut dire qu’avant l’intérim, elle se forme à l’architecture d’intérieur, à la photo, et bosse dans la vente de mobilier. Quand elle récupère pour la première fois une commode à l’abandon, le déclic se fait rapidement. « Je suis tombée sur cette commode « métropolis » en très mauvais état. En jouant avec ses défauts, j’ai sorti un motif qui est aujourd’hui dominant dans mon travail, et une méthodologie » (voir photo de couverture).
Il s’agit de préserver l’identité du meuble ancien « en y apportant quelque chose de graphique et intemporel ». C’est ce contraste entre l’ancien et le moderne, dominant dans ses créations, qui deviendra le nom de son entreprise : Kontrast Design.
Et ce premier essai sur la commode deviendra, lui, un beau coup de confiance dans son projet : « Il n’était destiné à personne, juste un premier jet. J’ai refusé quatre propositions d’achat. Je l’ai finalement cédé à un client parisien qui a eu un gros coup de cœur. Il voulait mettre la commode dans une maison secondaire, mais au final, il l’a gardée chez lui ! ».
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