L’Equipe de France de football féminine s’envole pour le tournoi international « SheBelieves Cup » aux USA début mars. L’attaquante olympienne continue d’avoir la confiance de la sélectionneure Corinne Diacre et fera partie du voyage. L’occasion d’en savoir plus sur la joueuse et le football féminin.
Les Bleues sont tenantes du titre de la « SheBelieves Cup », tournoi international de football féminin qui réunit chaque année les meilleures équipes mondiales. Viviane Asseyi fait partie du groupe retenu pour la compétition qui se tiendra du 1er au 7 mars 2018.
La joueuse de l’Olympique de Marseille a eu un parcours difficile avec l’Équipe de France après des débuts précoces et prometteurs. Depuis que Corine Diacre a repris les rennes de la sélection en septembre dernier, elle a retrouvé sa place chez les Bleues. Rencontre avec cette joueuse au parcours atypique.
La jeune prodige tricolore fait des allers-retours avec les Bleues
En 2013, Vivianne Asseyi s’envole pour l’Euro en Suède avec l’Équipe de France. À 19 ans, c’est la plus jeune du groupe. Malgré une élimination en quarts de finale, son avenir semble tracé avec la sélection tricolore. C’est sans compter une rude concurrence et des performances en dents de scie qui l’écartent de l’équipe nationale durant des années. Corinne Diacre, nominée à la tête des bleues en septembre, lui offre une nouvelle chance de faire ses preuves.
Depuis septembre et l’arrivée de Corinne Diacre à la tête de l »équipe de France féminine, Viviane Asseyi a retrouvé une place chez les Bleues, et met tout en oeuvre pour la consolider. Malgré peu de temps de jeu, l’olympienne a inscrit près d’un tiers des buts de la sélection. « Un sélectionneur qui te rappelle, c’est toujours bon pour la confiance, confesse Viviane. Ça veut dire que que t’as fait de bonnes performances et que tu le mérites ».
Corinne Diacre parle de Viviane Asseyi avant la rencontre France – l’Italie à Marseille le 20 janvier 2018
Le rêve bleu (et blanc)
« Je suis accroc au foot depuis la Coupe du Monde 98 » raconte l’attaquante. Elle n’a alors que 4 ans et demi et regarde les bleus devenir champions du monde avec sa famille à Rouen. « Le soir de la victoire, ça a été un déclic, j’ai dit à ma mère que je voulais faire du foot. Le lendemain, elle m’a acheté un ballon. Je ne l’ai pas lâché depuis ! ».
Je joue à l’OM depuis presque 2 ans, mais c’est mon premier match au Vélodrome
Malgré sa vie normande, elle devient très tôt supportrice de l’OM. Elle signe dans le club en 2016 après six saisons à Montpellier : « Je vis un rêve éveillé depuis. Je porte mes deux maillots de cœur : celui de la France et celui de l’OM ».
Le 20 janvier 2018, l’Équipe de France joue en match amical contre l’Italie à l’Orange Vélodrome. Malgré 2 années à l’Olympique de Marseille, c’est la première fois qu’elle foule la pelouse du stade mythique. Un grand moment comme elle nous le confie avant le coup d’envoi : « Ce soir, je vais sûrement jouer mon premier match au Vélodrome, mais avec les Bleues. C’est tout simplement énorme ! ».
« Il reste encore beaucoup à faire pour le foot féminin »
L’engouement médiatique autour du football féminin ne cesse de grandir depuis une dizaine d’années, mais pas encore assez au goût de Viviane Asseyi : « L’émulation autour des filles fait vraiment plaisir. Mais on reste encore trop en retrait dans les médias par rapport aux garçons ».
Pour preuve, c’est la deuxième saison de Viviane à l’Olympique de Marseille, mais elle n’a jamais foulé la pelouse du Vélodrome sous les couleurs bleues et blanches, réservée à l’équipe masculine. « Nous avons tout de même un groupe de supporters passionnés chez les filles à l’OM, une ferveur propre à Marseille. C’est pas comparable aux virages du Vélodrome, mais ils nous suivent dans tous nos déplacements en France, c’est énorme ! ».
Les garçons soutiennent les féminines, à l’image du défenseur olympien Adil Rami
Faites comme le défenseur de l’@OM_Officiel Adil Rami, allez encourager l’équipe de France féminine de football face à l’Italie le samedi 20 janvier au stade @orangevelodrome ! 🇫🇷 🇮🇹 ⚽️ pic.twitter.com/uBJ1slhHoi
— Ville de Marseille (@marseille) 15 janvier 2018
Alors quelle est la différence entre le foot féminin et masculin ? Pour l’attaquante olympienne, ce n’est ni la tactique, ni la technique, seulement le physique. « Les garçons sont clairement plus performants d’un point de vue athlétique. Je le vois quand je joue contre mon cousin qui n’est pas footballeur pro. J’essaie de lui faire la leçon techniquement, mais physiquement, c’est dur ! ».
Le programme des Bleues à la « SheBelieves Cup » 2018 :
- Jeudi 1er mars : Angleterre-France, au Mapfre Stadium de Columbus (22h00*)
- Jeudi 1er mars : États-Unis-Allemagne, au Mapfre Stadium de Columbus (01h00)
- Dimanche 4 mars : États-Unis-France, à la Red Bull Arena d’Harrison (18H00)
- Dimanche 4 mars : Allemagne-Angleterre, à la Red Bull Arena d’Harrison (21h00)
- Mercredi 7 mars : France-Allemagne, à l’Orlando City Stadium d’Orlando (22h00)
- Mercredi 7 mars : États-Unis-Angleterre, à l’Orlando City Stadium d’Orlando (01h00)