À l’occasion de l’opération « Entrepreneur d’un jour » lancée par la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprise), une dizaine de candidats locaux aux élections législatives partent à la rencontre des TPE et PME pour échanger sur leur problématique. Nous avons suivi Valérie Boyer (LR) et Jean-David Ciot (PS).
Dans ce premier volet de notre reportage « Vis ma vie d’entrepreneur », nous avons suivi le déplacement de Valérie Boyer, députée sortante de la 1ère circonscription des Bouches du Rhône et candidate à sa réélection, qui s’est rendue à la rencontre de chefs d’entreprise de son territoire, vendredi 26 mai dernier. Une réunion qui a permis à l’élue de débattre sur les problématiques des TPE/PME avec des dirigeants directement concernés.
Cette opération, organisée par la CPME (ex-CGPME), organisation patronale interprofessionnelle, est censée permettre aux candidats au poste de député de s’engager en faveur des TPE et des PME au cours de leur prochain mandat. « L’idée est que le candidat se rende dans une entreprise emblématique de la circonscription où il se présente pour venir directement au contact des chefs d’entreprise », explique Audrey Lucchinacci, vice-présidente Commerce à la CPME13.
C’est à Cauchi Design, entreprise de menuiserie située à l’entrée de la zone commerciale de La Valentine (12e), que Valérie Boyer a passé toute une matinée en compagnie de quelques chefs d’entreprises de la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône. Cette semaine, nous suivrons également le déplacement de Jean-David Ciot (PS) dans l’entreprise Art et Pierres de Provence, située à Venelles (14e circonscription).
A l’invitation de la CPME, je me suis rendue ce matin dans l’entreprise « Cauchi Design » dans le 12e arrondissement #legislatives2017 pic.twitter.com/V0oBDPL0Ts
— Valérie Boyer ن (@valerieboyer13) 26 mai 2017
Dans la peau d’une TPE/PME de Provence
Au travers de cette opération, quatre mesures figurent dans une charte que le candidat signe avec la CPME et qu’il s’engage à défendre s’il est élu : mieux prendre en compte la réalité des TPE/PME, réadapter le Code du travail à l’emploi dans les TPE/PME, faciliter un aménagement commercial attractif et homogène sur tout le territoire et favoriser les reprises et les transmissions d’entreprises.
Une dizaine de candidats dans différentes circonscriptions des Bouches-du-Rhône se sont déjà portés volontaires pour l’opération et de nouveaux témoignent leur volonté d’y participer encore aujourd’hui. Dans la 1ère circonscription, Gérard Oreggia, le candidat du Parti socialiste, s’est ainsi rendu lui aussi auprès de chefs d’entreprise, cette fois à l’établissement thermal des Camoins (11e).
Des actions pour les entreprises mais pas seulement
La rencontre a principalement porté sur le pourquoi de la venue de Valérie Boyer ce jour-là : l’entreprise. L’enjeu avec l’opération « Entrepreneur d’un jour » est que les potentiels futurs représentants des territoires prennent conscience des spécificités des TPE/PME de PACA afin de proposer des lois qui leur soient adaptées.
Les chefs d’entreprise présents ont fait part à la candidate de leur « qualité de vie plus au rendez-vous », notamment en raison d’un salaire non proportionnel par rapport au nombre d’heures de travail ou au calcul pas assez juste à leur yeux du RSI. « À quoi bon être chef d’entreprise aujourd’hui ? », lui a posé Christian Cauchi, chef de l’entreprise de menuiserie hôte.
Sur ces différents sujets, Valérie Boyer a mis en avant ses propositions : pas d’augmentation de la TVA ni de la CSG (contribution sociale généralisée), prélèvement obligatoire qui participe au financement de la sécurité sociale, faire du RSI une vraie caisse de prévoyance ou encore améliorer les conditions de succession d’une entreprise quand un membre de la famille en fait encore partie.
Valérie Boyer a également profité de la rencontre pour mettre en avant d’autres points de son programme : une baisse de 10% de l’impôt sur le revenu (ISR) pour toutes les classes, son soutien au pouvoir d’achat des familles et des retraités et notamment une augmentation de certaines retraites, la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) ou encore donner plus de moyens à la police.
Et plus généralement des sujets allant « des femmes battues avec Jacqueline Sauvage à la négation du génocide arménien », résume la candidate en campagne pour montrer qu’elle ne traite pas seulement de dossiers médicaux, en tant qu’ancienne cadre à la sécurité sociale, mais également d’autres domaines.
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Par Agathe Perrier