Marseille regorge de statues et de monuments aussi fascinants les uns que les autres. Certains ont des significations importantes, d’autres un peu moins… On vous invite à voir ou revoir ces œuvres qui rendent encore plus beau notre patrimoine marseillais.
Le David
Cette réplique de la célèbre œuvre de Michel Ange que l’on retrouve initialement à Florence se remarque très facilement, et pas uniquement pour sa tenue vestimentaire plutôt … minimaliste. En effet, elle se situe au carrefour entre la promenade Georges Pompidou, l’avenue Pierre Mendès France et l’avenue du Prado, un endroit stratégique pour se donner rendez-vous quand on veut aller à la plage ! Ce n’est évidemment pas Michel Ange qui est à l’origine de cette réplique. Elle a été sculptée et offerte à la ville au début du 20ème siècle, par le marbrier-sculpteur Jules Cantini.
Les Sept Portes de Jérusalem
Ce sont 7 des 9 célèbres portes d’accès de la vieille ville de Jérusalem qui s’entrelacent dans cette sculpture créée par le peintre, sculpteur et architecte David Soussana. Inaugurée en juin 1985 en présence du président François Mitterrand, cette sculpture est située un peu en hauteur sur le Parc Balnéaire du Prado, à seulement quelques mètres du mythique bowl de Marseille.
Le Bateau Ivre, le monument-hommage à Rimbaud
Ce curieux bateau échoué en plein parc balnéaire du Prado est une statue créée par Jean Amado en 1989, afin de rendre hommage à l’illustre poète Arthur Rimbaud, qui est décédé à Marseille en 1891. On vous invite d’ailleurs à lire ou à relire le fameux poème du bateau ivre de 1871, qui narre l’histoire d’un bateau sans maître, chahuté par les flots et qui finit par couler… Un récit qui nous donnerait presque le mal de mer !
Le pouce de César
Il serait idéal pour faire du stop ! Si vous passez dans les quartiers de Bonneveine, il est impossible de le rater. Malgré sa taille déjà imposante, il s’agit cependant d’une miniature d’un bronze de 12 mètres installé dans les quartiers de la Défense, en région parisienne. Une œuvre qui n’a sûrement pas été réalisée sur le « pouce »… Découvrez son histoire en détail ici
La fontaine de la place Castellane
Au croisement des deux lignes du métro et du terminus de la ligne 3 du tramway, il est difficile de rester impassible face à cette majestueuse fontaine. C’est l’un des cadeaux fait par Jules Cantini à la ville de Marseille. Sculptée de 1911 à 1913 par André-Joseph Allar, elle représente Marseille au sommet d’une colonne. Les principaux personnages qui construisent ce tableau évoquent toutes les étapes du parcours du Rhône depuis sa source jusqu’à la mer. De nombreux détails et une jolie allégorie. Découvrez son histoire en détail ici
L’obélisque de Mazargues
Il est lui aussi difficile de manquer ! Au bout du boulevard Michelet afin d’accéder entre autres au boulevard du Redon, cette œuvre de 1811 que l’on doit au sculpteur Penchaud est en réalité une copie de l’obélisque de Louxor (qui est érigé à Paris sur la place de la Concorde). Initialement sur la place Castellane, elle a été déménagée 100 ans après sa création vers son endroit actuel afin de permettre d’ériger la fontaine offerte par Jules Cantini.
La fontaine des Danaïdes
A quelques pas de l’Église des Réformés, cette fontaine construite à partir de 1893 par Jean Hugues, représente un grand thème de la mythologie grecque. Les 50 Danaos sont connues pour avoir assassiné leur pendant pendant leur nuit de noces, puis condamnées pour l’éternité à remplir d’eau un tonneau sans fond. Ces 50 Danaos ne sont évidemment pas toutes représentées ici, mais l’œuvre en impose tout de même !
Le monument aux morts de l’Armée d’Orient et des terres lointaines
Ce monument qui s’élève au milieu de la Corniche a été inauguré en avril 1927 par le président de la République Gaston Doumergue. Tout est parti d’un concours en 1924 pour la réalisation d’un monument national en hommage aux soldats et marins morts en Orient et sur les terres lointaines en lien avec la première guerre mondiale. C’est le projet de l’architecte Gaston Castel, qui a finalement été retenu. L’endroit offre par ailleurs un époustouflant point de vue sur la rade de Marseille, sur ses îles, ainsi que sur l’entrée du Vallon des Auffes.
Le monument des Mobiles
Situé en pleine Canebière, ce monument commémore le sacrifice de plus de mille « enfants des Bouches du Rhône » qui furent enrôlés dans la guerre de 1870-1871 dont un bon nombre de gardes mobiles recrutés en dehors du service militaire.
Au sommet, l’allégorie de la « France armée » domine une dizaine de soldats qui illustrent les différents corps d’armée. Un monument tellement imposant que même Zarafa et son girafon Marcel, – les célèbres girafes de la Canebière qui servent à échanger librement des livres – semblent lui tourner le dos, l’air intimidé !
Le Moaï du boulevard Schloesing
Mais que fait ce curieux habitant de l’île de Pâques au 17 boulevard Schloesing ? S’est-il perdu ? Selon des témoignages, ce serait le propriétaire de la terrasse, passionné par ces énigmatiques statues, qui aurait fait appel à un sculpteur ardéchois afin de réaliser cet exemplaire. Affaire à creuser !
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Par Laurent Pascoletti