La RTM, régie des transports métropolitains, vient de dévoiler son bilan de l’année écoulée, avec une tendance plutôt positive concernant la fraude qui est en nette diminution en 2016, mais aussi avec de nouveaux projets. Reportage.
Une fraude en baisse sur le réseau RTM
Depuis 2009, les incidents ont diminué de moitié, et plus précisément de 16% en 2016. Ces chiffres font plaisir aux dirigeants de la RTM et notamment à son président, Maxime Tommasini, qui nous explique « C’est une réelle volonté politique de notre part de lutter contre la fraude. La diminution de 50% enregistrée ces dernières années est principalement liée au nombre de caméras de vidéo-surveillance, malgré tout ce que l’on peut lire sur le sujet… » Au total, ce sont plus 4700 caméras installées sur tout le réseau. Selon la RTM, « les actes de vandalisme dans les rames de métro ont été divisés par deux depuis l’installation de la vidéo à bord du métro fin 2015. »
En effet, si dans le cas de la RTM, la présence des caméras a tendance à faire passer l’envie aux fraudeurs, de manière générale, les effets des caméras sont régulièrement décriés. Retrouvez notre enquête sur ce sujet ici
Aujourd’hui, la fraude représente environ 20% des usagers, soit 1 Marseillais sur 5 qui prend les transports. Pour la RTM, c’est encore trop, comme nous l’explique Pierre Reboud, le directeur général « La fraude pose deux problèmes majeurs : elle nous fait perdre de l’argent et elle participe à la mauvaise ambiance dans les transports. Quand on est dans le métro, le bus ou le tramway et que l’on voit quelqu’un frauder, alors qu’on a payé, ça agace. » Avant de poursuivre sur une note positive, « Mais, il faut savoir que Marseille n’est pas pire que les autres villes de France. »
La RTM investit 200 millions d’euros pour améliorer les stations, les rames et les parkings
La RTM vient de signer une prolongation de contrat avec la Métropole Aix Marseille Provence. Sept années supplémentaires, jusqu’en 2025 et 200 millions d’euros d’investissement pendant cette période.
Cette somme servira à la modernisation des rames de métro avec le financement des portes palières obligatoires pour le fonctionnement d’un métro automatique, sur le principe du métro parisien. Il s’agit en effet de l’un des gros chantiers à venir pour la RTM (notre reportage ici).
Le reste des 200 millions sera dédié au réaménagement complet de la station de métro Saint-Charles, à la reconstruction du parking relais de La Rose, à la prise en charge du parc de rames de tramway actuel et à l’achat de tramways supplémentaires nécessaires à la prolongation de la ligne T3, qui s’étend aujourd’hui de la place Castellane à la tour CMA – CGM du côté d’Arenc.
Des innovations « vertes »
Depuis l’année dernière, la RTM teste sur son réseau la première ligne (la ligne 82) en France dotée de bus 100% électriques. Vous avez du apercevoir ces bus verts qui circulent en ville, flanqués du slogan « 100% électrique ». Au total, depuis le mois de juin dernier, les 6 bus électriques à l’essai ont parcouru 82 000 km, soit une base de 4000 km par mois et par véhicule.
Mais le patron de la RTM n’entend pas passer tout le réseau de bus au 100% électrique, faute de quoi, il rencontrerait de grandes difficultés à recycler les batteries. Voilà pourquoi, il mise aujourd’hui sur le multi hybride, cumulant trois sources d’énergie : thermique, électrique et hydraulique, le Businova.
Nous avons consacré un reportage à ce sujet avec le témoignage de la RTM en vidéo, à retrouver ci-dessous ↓↓↓
La RTM s’agrandit et s’installe à Martigues, Port de Bouc et Saint Mitre les Remparts
Après Marseille, la Ciotat et Gémenos, la RTM s’attaque à l’autre bout de la métropole, avec l’acquisition du réseau Ulysse qui dessert les villes de Martigues, Port de Bouc et Saint Mitre les Remparts. On vous en parle dans le reportage en image ci-dessous.