Une femme élue Présidente de la délégation Bouches-du-Rhône de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR), c’est une grande première. Et, c’est à Monique Cassar, fleuriste marseillaise, que revient cet honneur. Elle se confie au micro de Made in Marseille.
Elle succède ainsi à André Bendano, à la tête de l’institution, pour représenter les artisans des Bouches-du-Rhône. Elle est comme son prédécesseur, membre du syndicat d’artisans l’UPA PACA, pour lequel elle a porté la liste « l’Artisanat c’est Nous ! ». Elle affrontait dans cette élection la liste « Artisans de Notre Avenir » représentée par Olivier Bizot.
Retrouvez le reportage sur la route des artisans de Provence avec André Bendano et celui sur les élections ci-dessous ↓↓↓
L’interview de Monique Cassar
Bonjour, que ressentez-vous quelques jours après votre élection à la tête des artisans des Bouches du Rhône ?
« C’est une vraie joie d’avoir été élue et soutenue par mes pairs : les artisans sur la liste UPA, et par les présidents des organisations professionnelles de l’artisanat. Cela démontre une volonté de continuer la valorisation du secteur artisanal et de l’artisan qui doit « comprendre » sa place et le rôle incontournable qu’il tient dans l’économie locale, et notamment le lien social, l’insertion, l’emploi, l’apprentissage, l’innovation, le patrimoine et les métiers d’art, la transmission des entreprises et le maintien des savoir-faire et de l’emploi… »
Quelles seront vos premières actions ?
« Les maitres-mots de cette mandature seront stratégies de proximité et de développement des entreprises artisanales. Des stratégies qui se traduiront rapidement en actions. Étant moi-même artisane, je suis adepte du concret. »
Qu’entendez-vous par stratégies de proximité ?
« J’entends agir concrètement à plusieurs niveaux, par :
- La proximité auprès des artisans. Nous serons plus que jamais à leur écoute pour cerner leurs besoins et être force de propositions. Nous avons déjà des outils utiles, comme le DEAR, un diagnostic rapide et gratuit réalisé par la CMAR dans l’entreprise, de nombreuses formations, des dispositifs d’accompagnement plus longs, des outils d’aide et de soutien pour les chefs d’entreprise en difficulté, des opérations de valorisation des entreprises comme la Route des Arts & Gourmandises… Parallèlement, nous devons par exemple les conduire vers les nouveaux outils de communication, les sensibiliser aux avancées fulgurantes du numérique tout en privilégiant les savoir-faire et savoir-être de l’artisanat qui nous caractérisent. Nous ferons prévaloir la pertinence, l’innovation et l’anticipation pour une réactivité efficace du secteur artisanal. Nous mettrons les compétences des collaborateurs de la CMAR à leur service, dans les différents domaines énoncés. Nous ferons en sorte que les artisans connaissent plus largement nos dispositifs et y aient davantage recours.
- La proximité auprès des collectivités locales et des EPCI pour influer sur leurs politiques sur leurs territoires. Nous consoliderons les partenariats et en développerons de nouveaux, pas pour le plaisir d’afficher des partenariats mais pour agir concrètement sur le terrain auprès des entreprises. Je pense aussi à la désignation d’élus « référents » sur les territoires.
- La proximité avec les élus et les organisations professionnelles de l’artisanat qui sont les représentants légitimes de leurs métiers pour un observatoire des évolutions en termes de formation, de développement, de transformation et d’emploi. »
En deux mots, comment résumeriez-vous vos objectifs ?
« Les élus de cette mandature seront les « sentinelles et les ambassadeurs » de l’artisan et de l’entreprise artisanale, qui est l’ »hyper centre » de mon engagement, de notre engagement. »