Le nouveau candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron, 38 ans, fraichement déclaré, était à l’IUT de Saint-Jérôme ce jeudi 17 novembre pour officialiser son annonce de la vieille. Nous nous sommes intéressés à ce phénomène médiatique qui déchaine les passions, les plus enthousiastes comme les plus critiques, qui est ce soir l’objet d’un documentaire sur France 3 à 20h55.
A l’occasion de son déplacement à Marseille, le candidat était accompagné par ses principaux soutiens en Provence : Christophe Castaner (PS), ex candidat socialiste aux élections régionales, député des Alpes de Haute Provence et maire de Forcalquier, et Corinne Versini, directrice générale de la PME Genes’Ink, spécialisée en électronique imprimée et lauréate du trophée des femmes de l’économie 2016, et des proches de Jean-Noël Guérini comme le député maire de Velaux Jean-Pierre Maggi, ou Michel Amiel, sénateur maire (La Force du 13) des Pennes-Mirabeau où Emmanuel Macron a tenu son meeting en fin de journée. Des soutiens qui font grincer des dents les élus locaux, notamment les proches de Jean-Claude Gaudin.
Macron, l’inclassable ?
Emmanuel Macron détone dans le traditionalisme politique à la française. Il se dit « ni de gauche, ni de droite » et veut « faire de la politique autrement« . Des propos qui agacent autant les camps républicains que les extrêmes. A la fois jeune et très ambitieux, le candidat séduit du côté du petit monde de l’économie 2.0. avec ses grands thèmes qui commencent à voir le jour : flexibilité du temps de travail, innovation et développement économique par le numérique ou encore la place des femmes dans la société.
Mais derrière ses soutiens affichés, Macron n’en demeure pas moins, souvent critiqué par ses pairs et dans les médias pour son manque d’expérience à des postes de décision, sa « trahison politique » envers François Hollande et Manuel Valls, qu’il a pris de cours en démissionant du gouvernement et en annonçant sa candidature, et son manque de connaissance des conflits sur la scène internationale.
Une autre facette du profil Macron pourrait également lui jouer des tours. Il s’agit de son passé de banquier chez Rothschild, qui inquiète plus précisément le « peuple de gauche », susceptible de s’intéresser à son programme, mais pour qui ce petit tour par la case « finance » laisse un gout amer, dans une éventuelle lutte à venir contre la domination des multinationales.
Les prochaines semaines nous en diront plus sur l’un des personnages qui devrait rythmer le ballet médiatique jusqu’à la présidentielle 2017. En témoigne d’ailleurs ce classement paru aujourd’hui dans le célèbre Vanity Fair : « Les 50 Français les plus influents au monde », dans lequel Emmanuel Macron arrive en 6e position derrière la chanteuse Christine & The Queens, le street artiste JR, ou encore Marion Cotillard. La seule autre politique du classement est Anne Hidalgo, maire de Paris. Elle arrive en 23e place.
Extraits d’échanges avec les étudiants de l’IUT de Saint-Jérôme
Le candidat du mouvement « En Marche » a répondu aux questions des étudiants, qui ne se sont pas dégonflés pour interpeller celui qui veut changer la façon de faire de la politique.
Macron et les soutiens « Guérinistes » du 13
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