Du Roucas Blanc à la Pointe Rouge, la Ville de Marseille veut réaménager le littoral Sud sur trois kilomètres de côtes. La mairie vient de dévoiler le groupement en charge d’élaborer le plan guide de ce grand projet.
Du nouveau stade nautique municipal au port de la Pointe Rouge, en passant par les plages du Prado et l’escale Borély, le front de mer marseillais affiche sur trois kilomètres un visage vieillissant, que la Ville entend réinventer. Pour cela, elle souhaite élaborer un « Plan guide d’aménagement du littoral sud » cette année.
La municipalité a sélectionné l’agence Ter, Grand Prix de l’urbanisme 2018, via un appel d’offres, pour le réaliser. L’équipe d’urbanistes aura la tâche d’imaginer ces prochains mois, avec les riverains et les différents acteurs concernés, les contours d’un « littoral plus agréable et plus respectueux de son environnement ».
Définir un projet avec les habitants
La majorité municipale souhaite faire émerger un vaste projet de transformation urbaine pour ce site qu’elle juge « très attractif ». Mais il « fait face à de nombreuses difficultés liées à des aménagements vétustes et à l’érosion des plages ».
Le 20 octobre 2023, les élus marseillais ont voté une enveloppe de deux millions d’euros pour la réalisation des études. Mais aussi, potentiellement, l’engagement de « travaux sur des espaces pré-identifiés » dès 2026.
Le projet va franchir une étape importante cette année. D’abord avec la mise en place d’une démarche participative qui impliquera les habitants, les usagers, les acteurs de proximité, les CIQ et les commerçants. La finalisation du plan guide est attendue en début d’année prochaine.
Les grands axes du projet
Si le processus de réflexion ne fait que débuter pour réinventer ce large périmètre, qui englobe le parc et l’hippodrome Borély, la Ville a déjà défini les grands axes du projet. La prise en compte des changements climatiques devra notamment être centrale. Avec l’objectif de « développer des solutions résilientes face à l’érosion côtière et à la montée des eaux ».
La municipalité veut également « promouvoir des modes de transport durables », « organiser la place de la voiture », « renforcer la nature », « améliorer la qualité de l’eau »… Et retravailler « les offres balnéaires, sportives et touristiques » pour « diversifier l’économie locale ».
Il s’agira enfin de donner une unité au littoral en créant « une cohérence entre le site d’intervention, son environnement urbain et son espace naturel ».
« Un urbanisme engagé dans les luttes climatiques »
Avec Ter, la Ville se félicite de confier ce projet d’envergure à « des spécialistes reconnus qui combinent de nombreuses compétences, en matière d’urbanisme, de paysage, de mobilité, de concertation publique, de communication et de développement économique ».
L’agence parisienne, très active à l’international, a été récompensée ces dernières années pour ses travaux menés en Allemagne et en Chine. Le Ministère de la Cohésion des Territoires lui a également remis le Grand Prix de l’urbanisme en 2018. Sa ligne directrice ? « Un urbanisme engagé dans les luttes climatiques » pour « rafraîchir la ville, décarboner l’atmosphère, faire respirer les écosystèmes ».
Dans sa réflexion pour imaginer le littoral marseillais de demain, le collectif de paysagistes sera accompagné de l’Adeus Groupe Reflex, de l’entreprise d’ingénierie Artelia, de l’agence Richez Associés et de l’association Le Sens de la Ville. Rendez-vous en 2026 pour découvrir le fruit de leur travail.