Lors du Mipim à Cannes, Euroméditerranée a officialisé l’acquisition du site ferroviaire du Canet auprès de la SNCF pour réaliser le futur parc des Aygalades. L’occasion de préciser le coût total de l’opération, estimé à 166 millions d’euros.

Le futur parc des Aygalades, c’est signé. Ce mercredi 12 mars à Cannes, à l’occasion du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), la SNCF a cédé les 25 hectares de l’ancienne gare du Canet, à cheval sur les 3e, 14e et 15e arrondissements de Marseille, pour 17,5 millions d’euros.

Euroméditerranée prend donc possession de cet ancien site industriel et ferroviaire pour y réaliser l’immense parc du ruisseau des Aygalades sur 16 hectares. L’établissement public d’aménagement doit le livrer par phases, à partir de 2030.

Cette acquisition foncière se finalise une semaine après la présentation en grande pompe de ce projet par Michel Desvigne. Le paysagiste a été sélectionné avec son groupement pour concevoir cette opération de renaturation urbaine.

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Officialisation de l’acquisition du foncier ferroviaire du Canet. De gauche à droite : Claude Bertolino, directrice de l’EPF Paca, Laure-Agnès Caradec, présidente d’Euroméditerranée et Antoine de Rocquigny, directeur SNCF Immobilier.

Début d’un chantier long et complexe

Il prévoit de reproduire un écosystème de « campagne provençale » le long du ruisseau restauré et remis à l’air libre. Ce « poumon vert » traversant vise également à reconnecter les quartiers situés autour de l’immense enclave ferroviaire (Saint-Mauront, Canet, Cabucelle, les Crottes et Arnavaux). Avec notamment la création de trois passerelles piétonnes ouvertes de jour comme de nuit.

Il s’agit de transformer une friche bétonnée, ferrée et fortement polluée en grande coulée verte qui s’étendra sur plus de 1,2 kilomètre le long du cours d’eau remis à jour. Vaste programme.

Un poumon vert à plus de 160 millions d’euros

Acquisition foncière, dépollution, ingénierie, aménagements… Le budget total devrait atteindre « 166 millions d’euros » glisse la directrice d’Euroméditerranée, Aurélie Cousi, lors de la signature avec la SNCF.

Lors de la présentation du projet, une semaine auparavant, elle évoquait le chiffre de 64 millions d’euros, hors taxe. « Il s’agissait du coût estimé des travaux, explique-t-elle. Il faut ajouter l’acquisition foncière, les taxes, l’ingénierie, les études… »

Et atteindre donc ce montant qui peut sembler élevé. « Mais pas tant au regard de la taille (16 hectares) du parc », juge la directrice d’Euromed.

D’autant que toutes les institutions locales, Région, Département, Métropole et Ville, doivent participer au financement du projet au côté de l’État. Rendez-vous en 2027, date annoncée pour le début des travaux.

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