Le projet de téléphérique entre l’aéroport Marseille-Provence et la gare de Vitrolles entre dans le plan Marseille en Grand. Il bénéficie donc d’un soutien de l’État pour entrer en service en 2029.
Cela fait presque 10 ans que le sujet est dans les tuyaux. En 2023, la Métropole Aix-Marseille-Provence avait présenté le projet affiné d’un téléphérique entre la gare Vitrolles Aéroport Marseille-Provence (VAMP) et l’aéroport Marseille-Provence (AMP) de Marignane.
Le projet devrait bien se concrétiser mais d’ici 2029, au lieu de 2027 annoncé précédemment. Il vient d’entrer dans la liste des projets de transports du plan Marseille en Grand. Il rejoint ainsi les 15 programmes soutenus par l’État pour améliorer la mobilité du territoire.
En effet, le Groupement d’intérêt public (GIP), réunissant la Métropole, la Ville et la Préfecture, s’est réuni ce mardi 10 décembre pour acter ce seizième projet du plan.
Six minutes pour relier la gare de Vitrolles et l’aéroport par les airs
Un kilomètre sépare la gare ferroviaire de Vitrolles et l’aéroport en contrebas. Les passagers pourront les parcourir à 20 mètres d’altitude pour un trajet estimé à 6 minutes. Avec un départ toutes les 6 minutes, ce nouveau transport par câble, d’une capacité estimée de 1 000 voyageurs par heure, devrait entrer en service en 2029.
Le coût prévisionnel du projet avoisine désormais 43 millions d’euros, contre 31 initialement. Ce budget comprend l’ensemble des transformations de la gare de Vitrolles pour en faire un véritable pôle multimodal.
Il s’agit aussi de relier la gare à la zone d’activités Cap Horizon et ses 80 hectares, située quelques dizaines de mètres au dessus, mais coupée par une butte et le rail. Un petit funiculaire assurera cette liaison.
La Métropole prévoit donc de créer une connexion entre la gare et la zone d’activités avec la mise en service d’un ascenseur. Il fonctionnera sur le principe d’un funiculaire pour gravir la butte.
Côté financement, la Métropole prendra en charge 28 millions d’euros, l’État 5 millions, et la Région 4 millions.
Enfin, l’aéroport mettra environ 3 millions d’euros de sa poche, tout comme Airbus Helicopters, où le téléphérique proposera une desserte à mi-chemin pour ses 12 000 employés.
Un câble pour attirer les voyageurs vers le rail
Au-delà d’Airbus, ce bassin représente 30 000 emplois. Le téléphérique vient ainsi compléter le rail pour proposer une solution de transport fluide et décarbonée, notamment pour les 9 millions de passagers annuels de l’aéroport.
Seuls 20% utilisent les transports en commun, soit 1,8 million. Parmi eux, seulement un dixième privilégie le train, contre le bus et les cars pour l’immense majorité.
Le temps de trajet de Marseille Saint-Charles à l’aéroport par le rail passerait sous la barre des 30 minutes avec le téléphérique. C’est à peu près la durée du même trajet en navette routière, qui est toutefois soumise aux aléas du trafic.