Derrière la place Castellane, rue Saint-Sébastien, Adèle a ouvert un café-sandwicherie à son image. La jeune tenancière espère bénéficier de la rénovation du quartier.
Du jaune pétant sur la devanture. En hommage au soleil de Marseille, qui se marie si bien avec son ciel bleu azur, aux tournesols qui trônent derrière le bar… Ou tout simplement parce que c’est une couleur gaie, comme Adèle.
La jeune tenancière ouvre son premier café-sandwicherie, au 16 rue Saint-Sébastien, juste derrière la place Castellane (6e) en fin de chantier. C’était son rêve de monter un tel concept à Marseille, après avoir enchaîné les petits boulots dans la restauration en France et au Canada, à côté de ses études de sociologie.
Adèle a tout fait pour rendre cet ancien garage chaleureux, dont elle a laissé les stigmates sur les murs. On y trouve de la vaisselle sur-mesure pour ses sandwichs, du mobilier chiné, ou encore l’exposition de son beau-frère photographe Rémi Decoster, revenu d’un reportage en Indonésie quelques semaines plus tôt.
Des sandwichs maison à composer soi-même
Elle n’a pas vraiment tourné la page de son parcours universitaire, puisqu’ici le contact avec les autres est permanent. « J’ai créé un lieu sans chichis pour que chacun se sente chez soi », sourit-elle d’un air malicieux, en épluchant des poivrons rouges.
Un habitué rentre pour commander son café au comptoir. Adèle lui montre le nouveau paquet en grains sourcé au Brésil. « Depuis que ça a ouvert, je m’arrête dès que j’ai du temps. Le café est très bon », salue le client avec son chapeau, en ramassant sa petite monnaie.
Creusée dans le bar, une vitrine expose les ingrédients frais pour composer les sandwichs du midi. Au choix : comté, chèvre, gorgonzola, St Nectaire ou Pecorino au poivre, assorti d’un jambon cru ou cuit, poulet, ou de poivrons marinés. Le tout, agrémenté par une sauce aïoli, mayonnaise ou pistou maison.
Profiter de la requalification du quartier
En terrasse, trois mamans se sont installées après avoir déposé les enfants à l’école. « On avait bien besoin de cette adresse dans le quartier », lance l’une d’elles en réglant l’addition. « Avant, on se retrouvait dans un bar plus classique. C’était un peu différent comme ambiance », ajoute sa collègue.
Les Marseillaises espèrent que la rénovation de la place Castellane et sa piétonnisation, avec son grand banc, ses micocouliers et son futur tramway, va « attirer de plus en plus ce genre d’endroits sympas ». Adèle aussi mise sur le renouveau de la place.
Même si certains se montrent plus prudents. « Un élu m’a conseillé d’installer mon concept à la Plaine, que ça marcherait mieux. Mais moi, au contraire, je crois que c’est ici que ça va marcher », n’en démord pas la jeune femme.
