A l’occasion de son 2e Rendez-vous des éco-entrepreneurs, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille Provence (CCIMP) a présenté son plan d’économie circulaire. L’objectif ? Réduire au maximum l’impact des activités économiques sur l’environnement, en créant des synergies entre les entreprises de la Vallée de l’Huveaune du côté de la Valentine.

Concrètement, sur un même territoire comme ici c’est le cas pour la Vallée de l’Huveaune entre Aubagne et Marseille, si une entreprise doit se débarrasser de certains matériaux et qu’une autre a besoin de les acheter, pourquoi ne pas les mettre en relation ? Ou pourquoi ne pas partager ensemble les couts des équipements et des transports nécessaires dans certaines zones d’activités ?

Sélectionné parmi les 9 lauréats d’un appel à projets ADEME*/Région, le projet d’économie circulaire baptisé METSIE (Marseille Ecologie Territoriale et Synergies Inter-Entreprises) a débuté en janvier dernier et durera trois ans. Celui ci est porté conjointement par la CCIMP et l’association des entrepreneurs de l’Huveaune Vallée et financé par l’ADEME et la région dans le cadre du Contrat de Plan État-Région 2014-2020.

 (* Ademe = Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)

Des flux regroupés et des gaspillages évités

L’idée principale est de regrouper les flux de matière, d’énergies, de déchets des entreprises pour les concentrer intelligemment.

En partant du principe que les flux de certaines entreprises peuvent être utiles à d’autres, le METSIE a pour ambition d’éviter toute forme de gaspillage et s’ancre dans une démarche éco responsable.

«  Rien ne se perd, tout se transforme », expliquait William Lermigeaux, président du groupe de travail industrie Metsie et directeur de la brasserie Heineken à Marseille, reprenant le célèbre proverbe d’Antoine Lavoisier.

économie circulaire, Comment la Valentine veut devenir le secteur pilote de l’économie circulaire, Made in Marseille
Le schéma selon l’ADEME

Mais la synergie peut également dépasser les flux de matières et d’énergies pour toucher  les services : certaines structures peuvent ainsi se rencontrer, collaborer, se prêter des locaux…

Avec ce nouveau plan, la CCIMP et l’association des entreprises de la Vallée de l’Huveaune espèrent créer une véritable cohésion entre les entreprises qui ne manquent pas dans de ce territoire. En effet, elles sont au nombre de 1500 et emploient environ 15 000 personnes.

L’avancement du projet

A ce jour, le projet regroupe une vingtaine d’entreprises. Trois grands secteurs sont concernés du côté de la Valentine : l’Industrie (Arkema, Panzani, Chocolaterie de Provence…), la Santé (Clinique St Roch, Clinique la Phocéane etc) et le Commerce (Printemps, Fnac, Métro…).

Une première analyse des flux est en cours de réalisation pour chaque commission (Industrie, Santé et Commerce) identifie les premières pistes d’actions. « Sur les 3 ans, nous effectuerons entre 40 et 50 diagnostics », expliquait la vice-présidente déléguée au Développement Durable de la CCIMP, Delphine de France. Puis, la potentialité de chacune de ces actions pilotes seront étudiées et mises en place dès 2017.

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