« What the fish ? » veut permettre au plus grand nombre de mieux connaître les espèces marines, notamment en Méditerranée. Cette application sera présentée sur le salon Vivatech cette semaine à Paris.
Savez-vous à quoi ressemble un mérou ? Un gobie ? Ou encore un poisson-papillon ? Si vous n’en avez pas la moindre idée, l’application « What the fish ? » saura vous aiguiller.
Créée fin 2022 par le Toulonnais Nicolas Guyot, l’application recense aujourd’hui une centaine d’espèces marines. Ingénieur et patron de l’entreprise Tech NGware, il a entraîné son propre modèle d’intelligence artificielle avec 20 000 euros de fonds personnels.
Concrètement, chaque utilisateur peut prendre ou charger une photo sur son téléphone pour savoir instantanément de quelle espèce il s’agit. « Nous avons utilisé plusieurs milliers d’images par espèce pour permettre à l’IA de reconnaître à coup sûr le poisson sur la photo ».
Pour renforcer les connaissances des utilisateurs, Nicolas Guyot a également mis au point un petit questionnaire ludique de 10 questions. Les répondants sont ensuite classés en fonction des points récoltés.
Un manque de culture marine
Avec cette innovation, l’entrepreneur conjugue ses deux passions : le développement de logiciels et la plongée sous-marine. C’est d’ailleurs en donnant des cours de plongée qu’il a constaté le manque de connaissances de ses élèves sur la faune et la flore immergées.
Et plus encore, selon lui, les plongeurs professionnels eux-mêmes attestent de ce manque de culture. Et pour cause, « elle n’est pas enseignée pour devenir professeur de plongée », explique Anne-Lise Lena, son associée.
L’application « What the fish ? » a été présentée une première fois au public sur le salon de la plongée début 2023 à Paris. « Les gens étaient très réceptifs, on a eu 300 téléchargements pendant trois jours de salon », reprend-t-elle.
L’application recense 1% des espèces marines en Méditerranée
Aujourd’hui, l’application a doublé son nombre d’utilisateurs. Mais le duo souhaite aller plus loin en participant au 8e salon VivaTech qui s’ouvre ce 22 mai jusqu’au 25 mai pour tenter d’attirer des entreprises.
Les cofondateurs souhaitent taper dans l’œil de gros donneurs d’ordres publics, comme le Parc national des Calanques. « L’application doit être un outil de sensibilisation, d’éducation et de pédagogie », soutient Anne-Lise, également convaincue d’une utilité pour le tourisme responsable de la région.
Sur le salon Vivatech, l’entreprise cherche aussi à attirer des investisseurs pour entraîner davantage leur modèle d’IA car il reste un nombre important d’espèces à recenser. À titre d’exemple, rien qu’en Méditerranée, près de 10 000 espèces animales et végétales cohabitent. Il resterait donc 99% des espèces à intégrer pour être exhaustifs.