Le premier « Kebab littéraire » à déguster ce week-end à Marseille

Marseille accueille son premier « Kebab littéraire » chez Twali (1^er) ce vendredi à 20h et samedi à 19h. Un événement pour déguster la poésie.

Le kebab et la littérature. L’association peut surprendre. Mais ils seront rassemblés, ce vendredi et samedi soir à partir de 20h et 19h pour le premier « Kebab littéraire » marseillais au restaurant Twali (1^er). « On parlera autant de pizza quatre fromages que de violences », annonce Zoubida Yasmine Tabti, l’organisatrice.

Près de 15 artistes se partageront la scène, entre 3 et 7 minutes chacun, pour déclamer leurs textes « coup de poing » : la DJ El Badra avec « un mix à décoller la moquette », l’autrice Faïza Guène de « kiffe kiffe demain », ou la scénariste Léa Pheulpin qui « écrit des poèmes pour être lus à voix haute ».

« L’idée paraît drôle, convient l’organisatrice. Mais la poésie est un art élitiste, dont notre public, queer et racisé, peut se sentir exclu ». Cet événement sera, de fait, gratuit pour tous les inscrits sur la plateforme, moyennant le prix d’un kebab concocté par le restaurant de Karim Boussalem, à deux pas de la gare Saint-Charles.

Un engouement à Marseille

Celle qui se décrit comme « une wesh littéraire » sur son compte Instagram, vêtue d’un jogging avec un livre à la main, communique à coup de collages sur les murs de Marseille : « Croquer dans un kebab après une longue journée, c’est un plein d’émotions, une chaleur qui rassure. Après quelques bouchées, l’enfance en bord de mer », peut-on lire.

Née en Algérie, ni sa passion pour le kebab, ni celle pour la poésie, ne se sont érodées en déménageant dans la cité phocéenne.

Monter cet événement dans sa ville d’adoption pour la 3^e saison résonne comme une fierté. « Près de 400 personnes se sont inscrites, assure Zoubida qui a organisé les précédents Kebabs littéraires à Paris. Je ressens vraiment un engouement ici… dû peut-être à un manque de propositions sur la scène culturelle ».