La Ville d’Aubagne s’attaque à la reconquête de son centre-ville. Son maire, Gérard Gazay, revient sur les grands projets en cours et à venir.
Comme la plupart des centres historiques des villes moyennes, celui d’Aubagne souffre d’un manque d’attractivité. Carence en logements « de qualité » pour attirer des familles, en espaces de bureaux pour attirer des entreprises et en commerces et services de proximité pour insuffler une nouvelle dynamique… la municipalité déroule une série de projets pour faire « entrer Aubagne dans le 21e siècle », souligne son maire, Gérard Gazay (LR).
La gare et le pôle d’échanges, un atout pour attirer des entreprises
Car, si sa ville concentre un grand nombre de problématiques, elle bénéficie néanmoins d’un atout de taille : une gare en centre-ville, qui place Aubagne à moins de 10 minutes de Marseille en TER et à 30 minutes de Toulon.
Et c’est sur ce quartier de gare que mise la municipalité pour créer une vraie centralité. Face au bâtiment de la SNCF, l’ancienne usine Régence qui produisait des dragées aura bientôt de nouveaux occupants.
Un projet de réhabilitation de grande ampleur débutera dans les prochains mois pour transformer cette friche industrielle en espaces de bureaux avec du coworking au rez-de-chaussée, des commerces, une crèche « haut de gamme » au dernier étage et un toit terrasse accessible aux usagers des espaces de coworking et de la crèche.
La société d’aménagement métropolitaine, la Soleam, propriétaire du site, a sélectionné cet automne Urban Links avec les architectes de l’Atelier ADP, pour développer son programme. Nom de code : Espace R. « R » pour Régence, du nom de l’ancienne entreprise de dragées.
Le montant total de ce futur tiers-lieu s’élève à un peu plus de 4 millions d’euros, dont 2,1 millions d’euros de travaux, pour une ouverture prévue d’ici à 2026.
Des entreprises locales de renom comme Maison Ferroni, Poterie Ravel, Relais de la Magdeleine, La Boule Bleue, Cepasco Spigol, Piémont du Garlaban… y proposeront leurs produits à la vente dans les cellules commerciales mises à disposition.
À quelques encablures de là, sur l’îlot Antide Boyer situé aussi face à la gare ferroviaire et routière, dans la continuité de l’esplanade de Gaulle, la ville travaille pour trouver du foncier disponible afin de créer un espace de bureaux afin d’y implanter des entreprises.
Proposer aussi de nouveaux logements en centre-ville
Enfin, l’îlot du Bras d’Or, où se situe le bowling, et qui abritait auparavant une grande piscine municipale en plein air, un McDo et les locaux de Pole Emploi, va devenir un nouveau quartier de logements avec des commerces en rez-de-chaussée.
Un appel à projets sera lancé dans les prochains mois par la Soleam. « La ville a besoin de proposer des logements qualitatifs si l’on veut attirer des familles avec du pouvoir d’achat », défend Gérard Gazay. Un projet de longue haleine car la ville dispose de très peu de foncier disponible pour aller plus vite.
« On mène actuellement l’équivalent de quatre ou cinq mandats de projets en même temps… Valtram, BHNS vers Gémenos, nouvel hôpital, redynamisation du centre-ville… Mais après tout ça, on laissera un peu les gens souffler », nous glisse en conclusion le maire de la ville, déjà disposé à se présenter pour un troisième mandat en 2026.