La société BiomiTech basée au Technopôle de l’Arbois s’envole au CES Las Vegas pour commercialiser sa solution de dépollution à base de micro-algues. Ses fondateurs, partagés entre la Provence et le Mexique, souhaitent s’internationaliser sur tous les continents.

 

Notre série spéciale CES Las Vegas

16 start-up locales s’envolent pour le CES de Las Vegas du 9 au 12 janvier 2024. Cet événement mondial de la Tech permet aux jeunes pousses de présenter leurs innovations, de tisser des partenariats et de se faire remarquer par la presse et les investisseurs internationaux. Made in Marseille en a sélectionné 7 pour vous les présenter. Aujourd’hui, découverte de BiomiTech. 

Sa spécialité

BiomiTech est spécialisée dans le traitement de l’air.

Son innovation

La start-up BiomiTech, fondée en 2017 au Mexique, a créé la solution BioUrban, une colonne qui s’apparente à « un puits de carbone intelligent » grâce à des bioréacteurs constitués de micro-algues. Depuis septembre 2022, la société est basée au Technopôle de l’Arbois à Aix-en-Provence.

Son innovation est capable de purifier les particules d’air : les algues de différentes souches sont sélectionnées en fonction de leurs appétences pour le CO2. Elles « mangent » le dioxyde de carbone et libèrent de l’oxygène : comme la photosynthèse d’un arbre.

D’ailleurs, leur solution ressemble physiquement à un arbre de 4 mètres en acier. La société a mis au point deux types de colonnes installables en intérieur et en extérieur.

À l’intérieur, la colonne peut avaler 300 m3 d’air par heure, soit purifier l’équivalent de 25 à 30 personnes qui respirent en même temps. À l’extérieur, la machine est capable de traiter 1 800 m3 d’air par heure, soit l’action de 150 chênes adultes simultanément alors que l’emprise au sol occupe 6 m2.

Ses fondateurs

L’entreprise va lancer la commercialisation de ces deux modèles au CES Las Vegas. « Certains contrats sont déjà signés mais on ne peut pas en parler plus pour l’instant », nous confie Franck Schenaerts, l’un des deux cofondateurs installés à l’Arbois. L’autre cofondateur, Carlos Monroy, est basé au Mexique, au « plus proche de notre marché ».

Âgé de 31 ans, le mexicain est microbiologiste de profession. Il s’occupe de la technique et s’est associé avec Franck Schenaerts (58 ans) qui travaille sur le développement commercial en France. Cette association complémentaire leur permet de développer le marché européen en parallèle du marché sud-américain.

BiomiTech, La société BiomiTech veut dépolluer les villes avec des micro-algues, Made in Marseille
Les deux cofondateurs avec Renaud Muselier, le président de la Région Sud, au salon VivaTech 2023

Son étape de développement

Après le lancement de la commercialisation début janvier, la troisième colonne (BioUrban 3) devrait sortir au cours de l’année 2024. Elle sera capable de traiter 10 000 m3 d’air par heure soit l’équivalent de 700 arbres sur 9 m2 d’emprise au sol. Ce type de machine sera adaptée à l’industrie.

Ses besoins actuels

En effet, les chefs d’entreprise lorgnent sur l’industrie qui a enclenché une forte stratégie de décarbonation ces dernières années.

Alors que les associés ont développé l’entreprise sur leurs fonds propres, ils souhaitent en 2024-2025 lever des fonds afin d’installer plusieurs BioUrban sur des sites pollués, notamment dans le Sud. « Nous allons également commencer à travailler avec l’industrie », assure Franck Schenaerts. D’où le développement d’un BioUrbain 3 plus performant.

Ses ambitions du CES et au-delà…

L’associé français estime ne « pas avoir de cible spécifique » pour le CES même si son marché est le Nord, le Centre et le Sud de l’Amérique. « À terme, on prévoit d’être présents sur tous les continents. L’Inde nous intéresse fortement car il y a de très forts enjeux de dépollution là-bas », souffle l’entrepreneur.


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