Le conseil métropolitain du 7 décembre a voté une aide financière aux commerces de proximité pour rénover les locaux vacants des centres-villes. Ce dispositif sera déployé sous conditions d’éligibilité.
La concurrence du e-commerce et des grandes surfaces en périphérie, et les différentes crises économiques et sanitaires ont conduit les commerces des centres-villes à se vider ces dernières années. Pour lutter contre les locaux vacants, le conseil de la Métropole Aix-Marseille-Provence du 7 décembre a voté une subvention annuelle de 600 000 euros pour aider les commerçants à les rénover.
En 2019, l’institution compétente en matière d’urbanisme commercial, avait déjà lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour aider 33 communes du territoire à redynamiser ses noyaux villageois.
A Marseille, ce dispositif a permis l’implantation « d’une cinquantaine de nouveaux commerces de proximité dans l’hypercentre en complément du plan de requalification des espaces publics », rappelle la Métropole dans la délibération. Ce projet a permis de « vérifier la pertinence de certains modes d’intervention dont l’aide à la rénovation de locaux », poursuit le document.
Les conditions d’éligibilité pour les commerçants
Fort de ce constat, les élus métropolitains ont acté le lancement de cette aide. Son montant ne pourra pas dépasser 50% du coût (HT) des travaux et sera plafonné à 20 000 euros. Les candidats de cet appel à projets annuel devront respecter certaines conditions, et être obligatoirement accompagnés par leur commune d’implantation.
Tout d’abord, ce dispositif s’adresse particulièrement aux petites et micros entreprises, qui ne dépassent pas plus de 50 salariés et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 10 millions d’euros.
Les travaux pris en charge sont : l’aménagement intérieur, la rénovation ou mise aux normes du local commercial, comprenant la devanture commerciale et l’enseigne – hors travaux structurels sur l’immeuble – et les équipements mobiliers liés à l’activité de l’entreprise. Or, les frais et honoraires directement liés aux travaux (bureaux d’étude, cabinets d’architectes) sont totalement exclus.
Un outil complémentaire aux foncières commerciales
Cette nouvelle aide s’ajoute aux différentes mesures antérieures pour redynamiser les centres-villes. Fin 2020, la Métropole a créé une foncière commerciale pour lutter contre les rideaux baissés pour soutenir l’activité économique des artisans et des commerçants en cœur de ville.
A Marseille, la Ville a également voté en juillet dernier la préemption des baux commerciaux qui doit s’accompagner de la création d’une foncière commerciale afin de racheter les fonds de commerce, pour rénover les locaux, et fixer des loyers modérés. La municipalité l’a fait avec la bijouterie Piery sur la Canebière qui se transformera en restaurant inclusif.