La ministre de la Culture a inauguré l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) jeudi 12 octobre. Ce nouvel établissement réunit les écoles d’architecture, d’urbanisme et de paysagisme.
30 mois de travaux, 48 millions d’euros d’investissement. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a inauguré en grande pompe l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) à Marseille ce jeudi 12 octobre.
Ateliers, amphis, salles de classe, bibliothèque, espace muséal, toit-terrasses aménagés pour la culture avec serres et espaces de jardinage… L’agence d’architectes NP2F a pensé le complexe de 13 000 m2 comme un village en verticalité. Les différents volumes et espaces extérieurs s’élèvent et s’enroulent autour d’une cour centrale. Les escaliers et passerelles coupent ici et là les diverses perspectives.
L’établissement se dresse à côté du nouveau bâtiment voisin, Adriana – Newton Saint-Charles. Et au-dessus du parc de la Porte d’Aix récemment ouvert. Ces projets marquent une étape dans la mutation de ce quartier, sous la houlette d’Euroméditerranée, tournée vers les étudiants.
« Cette interdisciplinarité doit devenir plus présente dans toutes nos écoles »
« C’est une école qui fera école », formule Alexandra Bonnet, directrice de l’École nationale supérieure de paysage. Car ses élèves ont fait leur rentrée auprès de ceux de l’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Marseille (ENSA) et de ceux de l’Institut d’urbanisme et d’aménagement régional d’Aix-Marseille Université (IUAR-AMU).
Réunis au sein de l’IMVT, il font désormais partie d’une grande famille de 1 300 étudiants, futurs créateurs de la ville et des territoires. C’est l’idée de ce campus innovant. La volonté de créer des porosités, des échanges, entre ces différentes disciplines qui doivent penser ensemble l’aménagement de la cité. Dans les faits, ils partagent des ateliers, des modules, des espaces de travail, et doivent enrichir leurs réflexions respectives.
« En réunissant les 3 établissements dans un même lieu, on place la logique interdisciplinaire au cœur du projet scientifique et pédagogique », se réjouit Aurélie Biancarelli-Lopes. L’adjointe au maire de Marseille en charge de la recherche, de la vie étudiante et de l’enseignement supérieur, était présente aux côtés de nombreux autres élus locaux, du Département, de la Région et de la Métropole.
« Un vrai laboratoire, note la ministre. Cette interdisciplinarité doit devenir plus présente dans toutes nos écoles », affirme-t-elle. En effet, une grande réflexion est en cours sur les formations d’architecture. Rima Abdul-Malak prône ce mélange des disciplines dans les cours, les projets communs de recherche, les ateliers pour que les étudiants « ouvrent leur esprit à de plus vastes possibles ».
Pour l’heure, ces derniers ont surtout profité de sa présence pour pointer la grande précarité qui les touche. Et ce, même s’ils semblaient plutôt conquis par leur nouvel environnement de travail.