La Ville de Cassis vient de voter à l’unanimité une majoration de 60% de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, louées en meublés touristiques.

Danielle Milon part en croisade contre la sur-représentation des meublés touristiques, boostés par les plateformes de type Airbnb. Un phénomène qui touche de nombreuses villes en France et qui fait perdre des habitants à ces communes.

Lors du conseil municipal du lundi 25 septembre, la maire (LR) de Cassis a mis au vote la majoration de 60% de la taxe d’habitation sur les « logements meublés non affectés à l’habitation principale », à compter du 1er janvier 2024. L’objectif de cette mesure est de dissuader les propriétaires de louer aux touristes et de privilégier les locations longues durées pour les habitants.

L’explosion des meublés touristiques en 10 ans

En effet, en 10 ans, la petite commune littorale très prisée des touristes, l’un des joyaux de la Provence, est passée de 386 (en 2009) à 1200 logements meublés touristiques (en 2019), dont 800 résidences secondaires. Dans le même temps, « on a perdu 1 000 habitants, nous précise l’élue, je ne suis pas contre les locations saisonnières, car nous en avons besoin, mais il faut qu’il y ait un certain quota ».

Elle souligne également que depuis 2009, la commune a construit plus de 300 logements sociaux, avec un taux qui est passé de 6% à 14,5% sur cette même période, et qu’aujourd’hui, elle « ne peut pas faire plus ».

Cette nouvelle mesure est rendue possible depuis la publication d’un décret au mois d’août à destination de nombreuses villes françaises en tension immobilière. « La tension immobilière est notamment caractérisée par le niveau élevé des loyers ou des prix d’acquisition des logements anciens, ainsi que par la proportion élevée de logements affectés à l’habitation autres que ceux affectés à l’habitation principale par rapport au nombre total de logements » précise le Décret.

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