En France, plus d’un million de jeunes sont victimes de harcèlement scolaire, soit 10% des élèves. Face à ce fléau et aux récents événements tragiques, les collectivités locales se mobilisent.
Comment agir contre le harcèlement à l’école ? C’est la question que tous les chefs d’établissements, parents d’élèves et responsables politiques se posent. Pour tenter d’apporter une réponse, la Région et le Département des Bouches-du-Rhône viennent d’annoncer une série de mesures réparties sur trois axes prioritaires : sensibiliser, détecter et traiter.
Le contexte
- Le gouvernement a détaillé ce mercredi, son plan pour contrer le harcèlement à l’école.
- Le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, a annoncé la mise en place de cours d’empathie inscrits dans le cursus scolaire, « à l’image de ce qui existe dans d’autres pays, notamment au Danemark », qui seront généralisés à l’école à partir de la rentrée 2024. Dès janvier, une école pilote sera désignée dans chaque département.
- Plusieurs mesures ont déjà été mises en place ces derniers mois, comme la possibilité de changer d’établissements les élèves harceleurs, pour éviter d’imposer ce changement aux victimes, ou de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d’un autre établissement.
Des actions pour les établissements des Bouches-du-Rhône
Renaud Muselier, président de la Région Sud, et Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône, ont annoncé la création d’un fonds de lutte commune Région/Département à hauteur d’un million d’euros. Il pourra être déployé dans tous les autres départements de la région sur la base du volontariat. Les agents des lycées et collèges seront formés pour détecter les signaux de harcèlement scolaire et agir comme lanceur d’alerte.
Des espaces d’écoute et d’accueil seront créés dans les établissements volontaires, en lien avec les proviseurs qui veulent rendre possibles des « zones-refuge » où les élèves harcelés souhaitent être écoutés. Et des gardes régionaux des lycées pourront également intervenir auprès des collèges volontaires pour mener des actions de médiation au sein et en marge des établissements.
Un appel à projets spécial pour des programmes basés sur la confiance et l’estime de soi sera prochainement lancé. Enfin, les collectivités participeront à la modernisation et à la création de « Salles Mélanie » dans les services de police et de gendarmerie, pour accueillir les enfants victimes de violence et de harcèlement.