Depuis 2015, douze serres bioclimatiques ont vu le jour dans la région grâce à l’accompagnement de l’association aubagnaise Geres. Une solution qui fait ses preuves auprès des maraîchers dans un contexte d’accélération de la transition énergétique.
La transition énergétique gagne du terrain en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sous l’impulsion de l’association aubagnaise Geres, engagée pour la solidarité climatique, les serres bioclimatiques séduisent de plus en plus les maraîchers de la région, notamment pour la production de plants.
Alors que les serres traditionnelles sont très énergivores, et représentent une grande partie de la dépense énergétique dans l’agriculture régionale, les serres dites bioclimatiques optimisent l’énergie du soleil. Une méthode qui permet à la fois de préserver l’environnement et de soutenir les agriculteurs en les aidant à faire des économies.
Réduction des dépenses énergétiques
Avec 7 modèles de serres développés, 23 petits exploitants ont déjà été accompagnés par le Geres et 12 serres installées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis 2015. « Chaque serre est conçue en fonction des critères climatiques de son implantation géographique et du type de culture », précise l’association qui travaille avec le bureau d’études Agrithermic et le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, avec le soutien de l’Ademe.
Certaines se situent dans un climat de plaine, à 100 mètres d’altitude, comme à Marseille ou Aubagne (13), et d’autres dans un climat de montagne à plus de 1000 mètres, comme à Mont-Dauphin (05), permettant ainsi de tester différents modèles adaptés aux conditions locales et de mesurer leurs performances. Le principe, lui, reste toujours le même. La chaleur du soleil est captée la journée par des masses thermiques, comme des jerricanes d’eau. Elle est ensuite lentement restituée en continu.
Grâce à ce système, la serre du campus Provence Ventoux, transformée en serre bioclimatique, a vu ses dépenses énergétiques baisser de 82%, donne pour exemple le Geres. « Ces serres sécurisent aussi la production agricole et permettent de la diversifier tout au long de l’année. Elles favorisent ainsi l’implantation et le maintien d’un commerce en circuit court et local ».
Appel à candidater
Compte tenu des performances enregistrées par ces « serres solaires passives », de nombreux acteurs régionaux manifestent aujourd’hui leur intérêt pour celles-ci.
Afin d’amplifier son action, le Geres a donc lancé cet automne deux appels à candidature pour trouver cinq nouveaux agriculteurs, ou agricultrices, et trois collectivités locales qui souhaiteraient être accompagnés dans la mise en place d’une serre bioclimatique en région Provence-Alpes Côte d’Azur mais aussi dans l’Hérault, l’Isère, le Gard, l’Ardèche et la Drôme.
Les porteurs de projet sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour la conception, la mise en œuvre et le fonctionnement de leur nouvelle serre. Ils ont jusqu’au 15 décembre pour candidater.