Alors que l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) regroupera les étudiants en architecture, urbanisme et paysage d’Aix-Marseille à la Porte d’Aix en septembre, l’école d’architecture de Luminy qui ferme ses portes, se cherche une nouvelle vocation tournée vers la culture.
C’est la fin du chantier à la Porte d’Aix dans le centre-ville de Marseille. Sous la houlette d’Euroméditerranée, l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) sera livré au ministère de la Culture mi-août. Il accueillera à la rentrée les étudiants en architecture, paysagisme et urbanisme, regroupés sur un même site.
L’immeuble voisin, Adriana, est également sorti de terre pour proposer des bureaux flexibles et loger des écoles du numérique. Ces deux nouveaux bâtiments doivent participer à la « logique de revitalisation du centre urbain de Marseille, à proximité de la gare Saint-Charles et d’un campus universitaire redynamisé », souligne Euroméditerranée.
Il restera toutefois à finir, d’ici « fin 2023, début 2024 », le double escalier monumental entre les deux bâtiments neufs, la « Montée de l’université ». Ce cheminement végétalisé permettra de relier la partie basse du secteur, le parc de la Porte d’Aix, avec la partie haute, vers les rues de Turenne et Ozanam.
Un projet « autour de la culture » pour les 7 000 m2 libres à Luminy
Les quelque 1 200 étudiants de l’École nationale supérieure d’Architecture (ENSA) de Marseille déménagent donc de leur établissement historique, inauguré en 1968 à Luminy aux portes des Calanques. Ils quittent ainsi leurs voisins de longue date sur ce site emblématique : l’école des Beaux-Arts.
Que va-t-il advenir des 7 000 m² libérés ? Le projet d’implantation d’une école de police avait créé des émois l’année dernière. Mais l’adjoint municipal à la Culture, Jean-Marc Coppola, nous indique que cette hypothèse « est abandonnée ».
Si « aucun projet n’est acté à l’heure actuelle, la nouvelle vocation de l’édifice, propriété de la Ville de Marseille, devrait s’articuler autour de la culture, estime l’élu. Il y a plein de possibilités, on a évoqué une école de cinéma dans le passé. Mais pourquoi pas autour de la musique, on n’a pas de studio à Marseille ».
Les Beaux-Arts mettent un pied dans la porte
Il se trouve justement que le jazzman marseillais Raphaël Imbert dirige désormais les Beaux-Arts et le Conservatoire de Marseille. Depuis 2020, les deux établissements sont réunis au sein de l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille Méditerranée (INSEAMM).
Son prédécesseur, Pierre Oudart, avait déjà mûri un projet pluridisciplinaire pour la reconversion de l’ancienne école d’architecture. Il réunissait le Parc national des calanques, l’association d’art contemporain Fraeme et Yes we camp, spécialisé dans l’urbanisme transitoire.
L’INSEAM lorgne donc ouvertement sur son extension à Luminy et les Beaux-Arts ont déjà mis un pied dans la porte. « Nous avons validé l’implantation de certains de leurs bureaux administratifs dans l’ancienne école d’architecture », indique Jean-Marc Coppola. L’adjoint à la culture précise toutefois qu’il faudra attendre la fin de l’année pour annoncer le projet définitif de cette reconversion.